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Présentation[]

  • La voirie sarde correspond à un ensemble de types de voies qui existait entre 1814 et 1860 lorsque le Royaume de Sardaigne avait repris à l'Empire français les anciennes possessions de la Maison de Savoie : Duché de Savoie proprement dit (ex-départements du Mont-Blanc et du Léman) et Comté de Nice (ex-département des Alpes-Maritimes). Elle englobe également la voirie des villes libres de Menton et de Roquebrune qui avaient fait sécession de la Principauté de Monaco en 1848 et qui étaient restées sous le protectorat du Royaume de Sardaigne jusqu'en 1861[1].
  • Après les événements de 1814-1815[2], le Gouvernement a commencé à classer ses routes à partir de 1817. Étant une nation faiblement industrialisée, le Royaume de Sardaigne avait moins de ressources financières que la France, les sardes s'étaient cependant engagés à continuer les travaux entrepris par l'Empire français.
  • La Campagne d'Italie débutée en 1859 va permettre aux États sardes de s'agrandir territorialement en ayant vaincu les belligérants autrichiens. Ayant eu l'appui de la France de Napoléon III pour conquérir la péninsule italienne, le Royaume de Sardaigne finira par céder à la France en 1860 les territoires qu'elle lui avait pris en 1815 (arrondissements d'Annecy, de Chambéry et de Nice), bien que les objectifs initiaux[3] n'aient pas été tout à fait atteints malgré la signature du Traité de Zurich ...

Administration du Royaume[]

  • La langue officielle dans le Royaume de Sardaigne est l'italien, sauf au Duché de Savoie où le français a été déclaré langue officielle depuis le XVIIe siècle. Notons aussi que le français est aussi parlé en Vallée d'Aoste. La plupart des délibérations et des textes de lois sont établis en italien avec quelques éditions traduites en français.
  • À la restauration, la capitale du royaume sarde est déplacé de Cagliari à Turin en 1815. Turin reste la capitale des États de terre ferme. Le royaume de Sardaigne instaure les « divisions » comme niveau administratif supérieur. Elles sont parfois appelées intendances car elles sont dirigées par un intendant. Au nombre de dix, elles ont été mises en place tout d'abord de façon provisoire par l'édit du roi Victor-Emmanuel I du 7 octobre 1814, modifiées ensuite par l'édit du 27 octobre 1815 qui prend en compte l'intégration des territoires de l'ancienne république de Gênes puis par les résultats du traité de Paris du 20 novembre 1815 qui rend à la Sardaigne l'intégralité de la Savoie, mis à part quelques communes cédées à la Suisse dans des conditions réglées par le traité de Turin du 16 mars 1816 qui garantit également la neutralité de la Savoie du Nord et y instaure une zone franche. La forme définitive est décrite par l'édit du 10 novembre 1818 avec une organisation à quatre niveaux calqués sur les structures napoléoniennes : la « division » correspond aux anciens départements français, le deuxième niveau est la « province » qui correspond aux arrondissements, puis viennent les « mandements » qui remplacent les cantons et finalement les communes.
  • Le 23 octobre 1859, après la seconde guerre d'indépendance qui a mené à l'annexion de la Lombardie, le décret royal connu sous le nom de décret Rattazzi est publié. Celui-ci est à la base de l'organisation territoriale dans le futur royaume d'Italie. Les divisions prennent le nom de « province ». Elles sont administrées par un gouverneur nommé par le roi, assisté d'un vice-gouverneur et placé sous la tutelle du ministre de l'intérieur auxquels s'ajoute un conseil d'administration élu par le gouvernement provincial. Les subdivisions de deuxième niveau, anciennement appelées provinces, portent le nom d' « arrondissement » (circondario en italien).

Évolution des institutions d'État[]

  • En 1815, le Royaume de Sardaigne, officiellement dénommée États du roi de Sardaigne était une monarchie absolue.
  • Des réformes établies en 1847-1848 ont transformé les institutions de la nation sarde, évoluant en une monarchie constitutionnelle. En témoigne le changement de drapeau du Royaume évoluant vers les couleurs du futur état italien.
  • Ces évolutions vont permettre par la suite de remplacer les routes royales par des routes nationales.

Organes gestionnaires[]

  • Créés par lettres patentes des 26 août 1841 et 25 août 1842 (art. 15-16), les conseils provinciaux et les congrès provinciaux sont nommés par le gouvernement sur une liste de notables propriétaires les plus imposés[4]. La responsabilité des dépenses pour la bonne gouvernance des routes est déclarée de telle manière que les régies restent à la charge du trésor public, les provinciales à la charge des provinces respectives, réunies en consortium par les RR. PP. du 25 août 1842[5], les prélèvements municipaux à la charge des Communes et prélèvements locaux des usagers, sous réserve toutefois, en ce qui concerne les ponts, que ceux superposés aux eaux d'intérêt privé soient construits et entretenus par les intéressés.
  • Les conseils divisionnaires sont organisés par la loi du 7 octobre 1848. Leurs membres sont élus par les conseillers provinciaux. L'intendant général convoque les sessions et assiste avec voie consultative. Les conseils discutent les budgets divisionnaux et provinciaux, gèrent les voiries provinciale et communale, font toutes propositions jugées utiles en matière économique.
  • La loi Rattazzi d'octobre 1859 réforme les institutions. L'intendant général devient un gouverneur, la division une province et le conseil divisionnaire un conseil provincial. Les arrondissements d'Annecy, de Chambéry et de Nice n'ont été concernés que six mois par ce nouveau dispositif.

Types de voirie[]

  • Le Royaume de Sardaigne est organisé en deux entités distinctes : les États sardes de terre ferme regroupant tout le territoire situé sur le continent européen et l'île de Sardaigne. L'administration organise de manière différente ses routes entre les deux territoires.
  • Dans les États sardes de terre ferme, on trouve par ordre d'importance les routes suivantes :
  1. les routes royales (routes nationales à partir de 1855) ;
  2. les routes provinciales ;
  3. les routes consortiales ;
  4. les routes communales.
  • Les textes de l'époque divisent en cinq catégories le réseau routier établi en 1817 :
  1. routes postales royales,
  2. routes postales non royales ou provinciales,
  3. routes commerciales royales,
  4. routes (pour les troupes) militaires ou routes militaires de communication royales,
  5. routes provinciales.
  • Sur l'île de Sardaigne, on trouve par ordre d'importance les routes suivantes :
  1. les routes royales (routes nationales à partir de 1855) ;
  2. les routes divisionnaires ;
  3. les routes provinciales ;
  4. les routes communales.

Routes royales[]

 Chantier Absence de textes officiels pour le moment ; seulement des recueils permettant le référencement des axes. 

Routes nationales[]

 Chantier Les textes officiels de l'époque paraissent contradictoires. 

Routes divisionnaires[]

Routes provinciales[]

Routes consortiales[]

 Chantier Absence de textes officiels pour le moment. 

  • Créées par RR. PP. du 3 mars 1838[8], des consortiums de communes permettent à l'échelle des mandements, l'établissement de routes consortiales sardes (Strade consortili en italien) avec un fonds commun composé des communautés réunies dans le consortium[6]. Elles n'ont pas d'existence sur l'île de Sardaigne.

Routes communales[]

  • Dénommées parfois « routes vicinales », les routes communales sardes (Strade comunali en italien) sont des routes de 2e classe[6] classées en 1817. Elles sont à la charge des communes.

Routes privées[]

  • Les routes privées sardes (Strade private en italien) sont des routes de 3e classe[6] classées en 1817. Elles sont divisées en deux catégories : celles qui sont grevées du service publique et celles qui ne le sont pas.

Voir aussi[]

Articles connexes[]

Notes et références[]

  1. Malgré leur déclaration d'indépendance de 1848, les deux communes appartenaient juridiquement à Monaco et le Traité de Turin du 24 mars 1860 relatif à la réunion de la Savoie à la France ne les concernait pas. La cession des droits de souveraineté sur ces deux communes a fait l'objet d'un traité spécifique conclu entre la France et Monaco le 2 février 1861.
  2. Le 30 mai 1814, la Maison de Savoie est rétablie dans l'essentiel de ses droits par le premier Traité de Paris, la France conservant toutefois les arrondissements de Chambéry (sauf les cantons de L'Hôpital, Saint-Pierre-d'Albigny, La Rochette et de Montmélian) et d'Annecy (sauf une partie du canton de Faverges). Le 4 janvier 1815, avec le congrès de Vienne, Gênes et la Ligurie sont annexées au royaume, permettant de constituer un État tampon capable de s'opposer à la France. Le 20 novembre 1815, le second Traité de Paris rend les arrondissements de Chambéry et d'Annecy au Royaume de Sardaigne.
  3. Suite aux accords (ou entrevue) de Plombières de 1858 (accords secrets), la conquête de la Vénétie n'a pas abouti, elle est gardée par les autrichiens en 1860 ; seule la Lombardie est cédée par les Autrichiens à la France, qui la cède aux sardes.
  4. Archives du Conseil départemental de la Haute-Savoie.
  5. RR. PP. doit certainement signifier Royales ou Lettres Patentes mais le traducteur ne sait pas traduire ce terme.
  6. 6,0 6,1 6,2 6,3 et 6,4 Dictionnaire analytique du droit et d'économie / p1171 (en italien).
  7. Dictionnaire analytique du droit et d'économie / p1170 (en italien).
  8. RR. PP. doit certainement signifier Royales ou Lettres Patentes mais le traducteur ne sait pas traduire ce terme.
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