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Présentation[]

  • La Route royale 1 (Guadeloupe) est une ancienne route royale française qui reliait la Basse-Terre à la Pointe-à-Pitre.
  • C'était la route principale de la colonie. Elle reliait la Guadeloupe proprement dite[1] à la Grande-Terre, en desservant au passage toute la côte-au-vent qui était la partie la plus riche de la colonie.

Historique[]

  • A l'origine, la route royale n° 1 se terminait à la Pointe Jarry, dans la paroisse de la Baie-Mahault, où on devait embarquer sur une gabarre pour rejoindre la Grande-Terre près du Morne Renfermé, dans la paroisse des Abymes[2]. Quand les conditions de mer étaient favorables, certains voyageurs préféraient d'ailleurs s'arrêter au Petit-Bourg et y embarquer sur un bateau, plutôt que de perdre du temps à contourner le fond du Petit Cul-de-Sac.
  • En 1766, le gouverneur de Nolivos décide de modifier l'extrémité de la route, d'une part pour des raisons militaires (il fallait pouvoir maintenir la liaison entre les deux parties de la colonie en temps de guerre) et, d'autre part, pour des raisons de sécurité car la traversée maritime n'était pas toujours facile du fait de la houle et les accidents n'étaient pas rares. Le nouveau tracé traverse la Rivière Salée par un bac et il aboutit aux Abymes sur le grand chemin de la Pointe d'Antigue.
  • Lorsque l'administration coloniale française se remet en place après une longue période d'occupation anglaise sous l'Empire, l'ordonnance coloniale du 13 mars 1819 redéfinit la route royale n° 1 comme la route de la Basse-Terre à la Pointe-à-Pitre. Grâce à l'activité de son port, la ville nouvelle construite au Morne-Renformé avait en effet rapidement dépassé en importance le vieux bourg des Abymes[3].
  • La route n° 1 a régulièrement absorbé une partie très significative du budget de la colonie pour son entretien et son amélioration. Le tracé a été rectifié à plusieurs reprises pour atténuer les pentes et faciliter le franchissement des rivières. Des ponts ont été construits sur les plus importantes d'entre elles pour pouvoir assurer la circulation en tout temps (les moins importantes continuaient à être franchies à gué) mais ces ouvrages ont toujours eu une durée de vie assez courte, du fait des matériaux disponibles et des conditions climatiques. Ainsi, le "beau pont" de Capesterre, construit entièrement en maçonnerie pour un coût très élevé, a été détruit lors du cyclone du 26 juillet 1825 alors qu'il était quasiment neuf.
  • En 1841, elle devient la route coloniale n° 1, ou RC 1 (971).

Notes[]

  1. A l'époque, le terme de Guadeloupe ne désignait que l'actuelle île de la Basse-Terre, première partie de la colonie à avoir été exploitée
  2. Avant l'occupation anglaise de 1759 à 1763, la ville qui deviendra la Pointe-à-Pitre n'existait pas. Il y avait seulement quelques maisons qui dépendaient de la paroisse des Abymes. La ville nouvelle s'est seulement développée à partir de 1769, sur l’impulsion du Gouverneur général d’Ennery. Le compte-rendu de l'incendie qui la détruisit en grande partie le 21 mars 1780 indique qu'il y avait alors 133 maisons mais que 109 ont été détruites, dont 87 grandes et 24 petites.
  3. Les limites entre les Abymes et la nouvelle ville ont été fixées par une ordonnance du gouverneur de Lardenoy le 8 octobre 1818.

Localisation[]

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Légende de la carte ou du tableau
En rouge Tracé devenu la RC 1 en 1841.
En jaune Tracé rectifié localement.
Notes Plusieurs anciens tracés n'ont pas été identifiés précisément, en particulier pour le franchissement des principales rivières (les ponts successifs n'ont pas toujours été construits sur l'emplacement des gués originels ou des ponts précédents).
Pour plus d'informations sur les sources cartographiques, consulter cet article.
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Détail du parcours[]

  • Guadeloupe (971) - N1
    • La Basse-Terre
      • Le Carmel
      • Saint-Charles
      • Le Walkanaërs[1]
      • Le Dos-d'Âne
    • Les Trois-Rivières
    • La Capesterre
      • Saint-Sauveur
      • Le Marigot[4]
      • Sainte-Marie
    • La Petite-Goyave
    • Le Petit-Bourg
      • Habitation Trinité CD2 (Anciennement Gc2)
    • La Baie-Mahault
      • D'Estrelland
      • Cours d'eau La Rivière Salée Pont Bac
    • Les Abymes N5 N4

Notes et références[]

  1. Ce lieu-dit stratégique, étroit défilé entre le flanc Sud du plateau du Palmiste et un palétuvier (étang marécageux difficilement franchissable) avait une orthographe très variable. Walkanaërs semble la plus correcte mais elle était souvent simplifiée en Walkanar, Valkanaërs, Valcanar, voire Val Canard. Un poste militaire y a été installé à la fin du 18e siècle pour défendre l'accès Est de la Basse-Terre, en cas de débarquement anglais sur la Grande Anse des Trois-Rivières.
  2. Avant la création des communes en 1837, la section de Dolé dépendait de la paroisse des Trois-Rivières. Elle en a été détachée quand l'Extra Muros de la Basse-Terre a été divisé entre le Baillif, l'Extra-Muros proprement dit (renommée Saint-Claude en 1859) et le Dos-d'Âne (renommé Gourbeyre en 1846.
  3. Autrefois, la limite entre les Trois-Rivières et la Capesterre se situait sur la Rivière du Bananier.
  4. Ancien nom du bourg de la Capesterre.
ModèleDOM-TOM Outre-Mer    Ecusson971 Guadeloupe
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