Présentation[]
- La route nationale 482, ou RN482, est une ancienne route nationale française qui reliait Roanne à Digoin.
Historique[]
Généralités[]
- A sa création, en 1933, elle est définie comme la route de Digoin à Roanne.
- Elle est issue des ancien chemins de grande communication Gc10bis de la Loire, anciennement RD10 (42) jusqu'en 1906, et Gc77 de la Saône-et-Loire, anciennement RD15 (71) jusqu'en 1855.
- Elle est déclassée en 1973.
- La route évite aujourd'hui Marcigny. L'ancien itinéraire est devenu D982B.
Ancien bornage[]
- Un poteau du XVIIIe (donc avant l'instauration des Routes Impériales, ancêtres des routes modernes) encore en place à Saint-Yan indique que le chemin principal qui passait par là était alors singulièrement différent de ceux d'aujourd'hui, et même de ceux de la période de grande expansion du réseau national (1930-1973).
- En effet, il indique une "Route de Dijon et de Moulins".
- Il porte en indications :
- la "Route de Decize sur Loire par Digoin, Bourbon-Lancy, Cronat", qui deviendra RN79 de Decize à Digoin et RN482 de Digoin à Saint-Yan
- la "Route de Dijon et de Moulins" par Chevagnes, Bourbon-Lancy, Paray, Charolles, Saint-Bonnet-de-Joux, Joncy, Givry, Chagny, Beaune, Nuits, qui deviendra RN73 de Moulins à Bourbon-Lancy, RN79 de Bourbon-Lancy à Digoin, RN482 de Digoin à St Yan, RD352Bis de Saint-Yan à Paray, RN79 jusqu'à La Fourche via Charolles, RN483 de La Fourche à Chagny, puis RN74 de Chagny à Dijon.
- Le fait qu'il soit placé à ce carrefour sans indiquer de directions vers Roanne est singulier. De plus, seules les distances dans la direction de Dijon sont indiquées (en lieues).
Ancien projet de voie express[]
- Ce projet était né en 1973, dès le déclassement de la RN482. L'idée des deux départements de la Loire et de la Saône-et-Loire, avec l'accord implicite de l'État, était d'aménager eux-mêmes l'axe en voie express avant de le faire réintégrer, à terme, parmi les routes nationales en tant que prolongement de la RN70. La démarche était similaire à celle qui avait permis à la Saône-et-Loire de construire, malgré les ressources financières limitées de l'État, l'axe Chalon - Montceau - Le Creusot et la voie nouvelle La Fourche - Clermain déboublant l'ancienne RN79 entre Charolles et Mâcon.
Tracé général approuvé en 1976
- Les premiers travaux démarrent très rapidement : les CD43 et 982 sont rectifiés, renforcés et élargis ; le contournement de Saint-Yan est déclaré d'utilité publique le 5 février 1979 et mis en service en 1981. La déviation Ouest de Marcigny est légèrement retardée car le premier tracé proposé par la DDE en mai 1978 avait dû être abandonné car il entraînait une limitation du champ d'inondation de la Loire. Elle est finalement déclarée d'utilité publique le 28 septembre 1981, les travaux démarrent au début de 1982 et elle est inaugurée le 27 octobre 1984, en présence de Jean Auroux, maire de Roanne et ministre en charge des Transports dans le gouvernement Fabius. Au total, le département de Saône-et-Loire a bien investi 77 millions de francs en six ans.
Projet de tracé neuf entre Briennon et Marcigny (extrait d'un courrier du DDE au Préfet en 1983 concernant la prolongation (sic) de la RN70 jusqu'à Roanne)
- Le projet est relancé à la fin des années 1990 mais sur une base différente. D'une part, le principe d'un tracé par la rive gauche de la Loire entre Roanne et Marcigny est remis en cause pour mieux assurer la desserte des agglomérations intermédiaires qui se trouvent toutes en rive droite (Vougy, Charlieu, Iguerande). D'autre part, des études de trafic à moyen terme menées par le C.E.T.E. de Lyon annonçaient un potentiel supérieur à 15.000 véhicules par jour entre Roanne et Charlieu donc un simple aménagement sur place des CD existants ne pouvait suffire et il était donc nécessaire d'étudier une plateforme en tracé neuf capable de recevoir à terme 2 fois 2 voies. Une convention de partenariat est signée entre les deux départements en juin 2001 pour engager les études conduisant à la déclaration d'utilité publique. Un accord est rapidement trouvé pour le tracé dans la Loire, entre le Nord-Ouest de Charlieu et la RN7 au Sud-Est de Roanne, et en Saône-et-Loire pour le raccordement entre la déviation de Saint-Yan et l'échangeur RN70-RN79 à l'Ouest de Paray-le-Monial. Par contre, les études butent à partir de 2003 sur l'impossibilité de trouver une solution consensuelle pour faire passer le projet au niveau d'Iguerande. De plus, le coût du projet (estimé à 220 M€ en 2003), son impact et les prévisions de trafic devenu moins optimistes, plombèrent encore un peu plus le projet. Après une nouvelle alternance politique en Saône-et-Loire en 2004, les priorités du département changent et, par courrier du 2 février 2006, le Président du Conseil général de Saône-et-Loire informe son homologue ligérien qu'il abandonne le projet de liaison interdépartementale.
- Par délibération du 20 novembre 2006, le Conseil général de la Loire prend acte de cet abandon de la liaison interdépartementale et décide de relancer les études sur son territoire pour résoudre les problèmes d'infrastructures au Nord-Est du département et relier Roanne et Charlieu par une liaison performante garantissant la sécurité des usagers. Selon cette délibération, le projet prévoit de conserver le même tracé : origine sur la RN7 à l'échangeur de Perreux, passage le long de la Loire en empruntant autant que possible l'emprise de la voie ferrée abandonnée Le Coteau - Montchanin, déviation de Vougy et Pouilly-sous-Charlieu par l'Est, échangeurs avec la RD13 au Sud-Est de Vougy et avec la RD487 aux Béluzes, traversée du val de Sornin pour aller rejoindre le val de Loire au Nord de Pouilly-sous-Charlieu. La plateforme serait calibrée pour 2 fois 2 voies à terme et la section Nord, entre la RD487 et la RD482, pourrait être différée si besoin.
- Depuis cette délibération, l'ambition du projet a été revue à la baisse (il n'est plus question que d'une route à 2 voies) mais il tarde néanmoins à se concrétiser, notamment parce que les communes de Vougy et Saint-Nizier-sous-Charlieu ont encore du mal à arrêter un tracé qui ne heurte pas résidents et paysans. En 2015, le Conseil Départemental a décidé d'avancer au niveau de Pouilly-sous-Charlieu, en étudiant une "petite" déviation qui partirait de l'actuel cimetière pour aboutir aux Béluzes et dont le tracé pourrait être repris partiellement par la future liaison Roanne-Charlieu. Si toutefois elle existe un jour...
- Sur le plan institutionnel, le projet reste soutenu par l'Association pour la promotion de la diagonale Châlon-sur-Saône / Saint-Étienne. Dans les faits, les deux départements concernés ont définitivement abandonné le projet initial d'aménagement en voie express. Pour preuve, le statut de voie express est finalement retiré par arrêté préfectoral aux déviations de Marcigny et Saint-Yan le 7 décembre 2018.
Autour de la route[]
- Église romane et village d'Iguerande.
- Églises romanes du Brionnais (Anzy-le-Duc, Montceaux-l'Étoile...).
- Vieille ville de Marcigny, musée de faïences et Maison de Bois.
- Colonne indicatrice de directions en lieues (XVIIIe s.) à Saint-Yan (voir photo).
- Pont-canal et Observaloire à Digoin.
- Abbaye de Charlieu.
Tracé historique[]
Légende de la carte ou du tableau | |
En rouge | Tracé de 1933 à 1973. |
En jaune | Ancien tracé à Roanne déclassé en 1970. |
Pour plus d'informations sur les sources cartographiques, consulter cet article. | |
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La D482 dans la traversée de Pouilly-sous-Charlieu
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- Loire (42) - D482
- Saône-et-Loire (71) - D982
- Iguerande
Église Saint-Marcel XI-XIIe, Musée Reflet Brionnais
- Le Dépôt
- Iguerande Village D9
- La Rivolière
- Les Pesselles
- Au Moulin à Vent
La Touze
- Saint-Martin-du-Lac
Château de la Garde
- Château de la Motte
- Champceau
- Saint-Martin Centre
- Les Bayonnes
- Iguerande
- Saône-et-Loire (71) - D982B (déviation par l'ouest)
- Saône-et-Loire (71) - D982
Voie express[]
- En prévision de la mise en voie express de l'axe, les déviations de Saint-Yan et Marcigny sont d'ores-et-déjà dénivelées, à 2 voies, et ont le statut de voie express.
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