Présentation[]
- La Route coloniale n° 45 de Martinique est une ancienne route coloniale française de 3e classe qui reliait Les Deux-Choux au Morne-Rouge, en passant par le Quartier de La Propreté.
- Sa construction a été décidée à la suite de l’éruption de la Montagne Pelée de 1929, pour offrir à la population des environs du Morne-Rouge une voie de mise en sécurité vers le Sud en cas d’évacuation.
- Lors de la réforme de 1951, après que la colonie de la Martinique a été érigée en département français, la RC 45 a été intégrée dans la nationale 3.
Historique[]
- En septembre 1929, le volcan de la Montagne Pelée se réveille. A la mi-octobre, devant l’amplification des grondements et des explosions au niveau du cratère, le Gouverneur décide l’évacuation de toutes les populations exposées, de crainte que la catastrophe de 1902 ne se reproduise. Faute de pouvoir utiliser la route n° 6 trop menacée, que ce soit en direction de Saint-Pierre ou de la côte Atlantique, la plupart des Péléens n’a alors d’autre solution que de quitter Le Morne-Rouge en direction du Sud, vers Le Fonds-Saint-Denis, en passant par le Champflore et la mauvaise piste forestière du Col Yang Ting.
- Après la fin de l’épisode éruptif, l’administration de la Colonie décide de lancer des travaux pour qu’une éventuelle future évacuation se déroule dans de meilleures conditions. Le projet présenté par le service des Travaux Publics en 1932 comporte la construction de deux routes d’évacuation : la première passe par La Propreté pour rejoindre la route coloniale n° 1 aux Deux-Choux, en contournant le Piton Gelé par l’Est ; la seconde doit reprendre l’itinéraire du col Yang Ting, croiser la route n° 1 à Fonds-Saint-Denis et aboutir au Morne-Vert par les hauteurs, d’où il est facile de rejoindre la route coloniale n° 23 à Bellefontaine.
- Financés au titre de la Contribution Nationale, fonds de solidarité mis en place par la métropole après la destruction de la ville de Saint-Pierre, les travaux de construction de la première route démarrent très rapidement : lors de son discours inaugural de la session du Conseil Général de 1934, le Gouverneur signale que la route devrait être mise en service l’année suivante. Par contre, le projet de la seconde route, qui aurait probablement été nommée RC 45 bis, semble ne jamais avoir fait l’objet d’une approbation officielle.
- On notera que la RC 45 était une route large pour l’époque, avec une chaussée de 6 mètres sur une plateforme de 8 mètres, et qu’elle a été entièrement bitumée dès l’origine, ce qui en faisait une des routes les plus modernes de la Martinique avant-guerre.
Localisation[]
Détail du parcours[]
- Martinique (972) - N3