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Présentation[]

  • La déviation de Loriol et Livron constitue un maillon essentiel de l’aménagement de la RN7 en artère interurbaine dans la Vallée du Rhône. L'objectif est d'aménager à terme une route à 2x2 voies entre Vienne et Orange permettant de fluidifier le trafic et d'offrir un itinéraire de délestage crédible à l'autoroute A7.
  • La question de la traversée du centre-ville de Loriol-sur-Drôme a été traitée dans les années 1970 avec la réalisation d'une déviation courte de la ville. Cet axe est aujourd'hui totalement intégré en milieu urbain et ses carrefours non aménagées causent des difficultés de circulation. La ville de Livron n'a quant à elle jamais bénéficié d'une déviation en-dehors de celle offerte par l'autoroute A7.
  • Différents projets de déviations longues de Loriol sont évoqués à partir des années 1950 mais ils ne sont pas réalisés. A la place est progressivement esquissé un grand projet de déviation qui comprend un nouvel ouvrage de franchissement de la rivière Drôme.
  • Bien que très avancé techniquement avec des expropriations totalement réalisées, le projet de déviation reste en suspens depuis le début de la décennie 2000 en raison de son coût. Celui-ci a littéralement explosé en dépit de dimensions progressivement réduites (2 voies, carrefours à niveau) : 59 M€ en 2000, 70 M€ en 2009 et 125 M€ en 2010 à projet constant !
  • Les Ministère des Transports puis de l'Ecologie "garantissent" à chaque contractualisation la réalisation d'une première tranche "centrale" (à seulement 2 voies et créneaux de dépassement) au demeurant peu utile sans ses raccordements au Nord et au Sud. Cependant, les financements nécessaires au lancement effectif du projet ne sont en pratique jamais débloqués.

Historique[]

  • Années 1950 : Études du premier projet.
  • Années 1960 : Études du second projet.
  • 1972 : Ouverture de la section LoriolNord - D104N.
  • 1976 : Ouverture de la section D104N - LoriolSud.
  • Années 1990 : Nouvelles études préliminaires.
  • 2000 : Ouverture de la déviation de la D104 au Nord de Loriol.
  • 2000 : Intégration de la déviation de Loriol-Livron au CPER 2000-2006 (première phase à une chaussée entre la D86 et la D104N, financement assuré à parité par l'Etat et la Région).
  • 29 03 2001 : Avant-projet sommaire de 59 M€ (valeur octobre 2000), pour une infrastructure à 2x2 voies.
  • 13 12 2001 : Déclaration d'utilité publique, prorogée le 13 décembre 2011.
  • 10 au 30 06 2003 : Enquêtes parcellaires.
  • 2006 : Validation du financement pour procéder aux acquisitions foncières nécessaires pour une 2x2 voies, libérer les emprises acquises et construire le carrefour giratoire avec la D104N en 2009-2010.
  • 2007 : Suppression de la déviation de Loriol-Livron du PDMI 2007-2013.
  • 2008 : Réalisation d’un diagnostic archéologique par l'INRAP.
  • 2009 : Dossier de Projet réalisé sur la base d’un tracé à 2x2 voies et acquisitions foncières sur cette base pour un coût d’opération de 125 M€ (valeur avril 2009).
  • Janvier 2010 : Abandon du projet à 2x2 voies au profit d’une infrastructure à 2x1 voies, avec séparateur central et créneaux de dépassement, en vue de réduire le montant de l’opération. Décision de phasage avec dans l'ordre de réalisation le barreau central, puis les barreaux Nord et Sud.
  • 13 08 2010 : Décision ministérielle de commande d'un dossier sur la base d’une 2x1 voies.
  • 2011 : Relance verbale du projet par le Ministre des Transports, sans garantie de réalisation.
  • 2013 : Dossier d’Avant-Projet sur la base d'une 2x1 voies avec un coût de 126,5 M€ (valeur février 2013), plus les 13 M€ déjà engagés sur l’opération à ce moment. Parmi les nombreuses causes de surcoût, des contraintes hydrauliques sous-estimées.
  • 01 08 2013 : Décision ministérielle demandant la recherche d’un aménagement alternatif moins onéreux et réalisable rapidement. Les solutions envisagées alors sont des alternatives de tracés à l'Est et un rachat partiel du péage de l'A7.
  • Mars 2014 : Décision de poursuite du projet sur la base du tracé d'origine avec les caractéristiques réduites adoptées en 2013.
  • 11 05 2015 : Inscription de la déviation de Loriol-Livron dans le CPER 2015-2020 pour une première phase avec une enveloppe de 68,6 M€ pour la finalisation des études et les travaux du seul barreau central.
  • 11 01 2016 : Commande de la Direction des Infrastructures de Transport pour un nouvel Avant-Projet à coût réduit : recherche d’économies sur la base d’un tracé bidirectionnel, sans séparateur central, avec des créneaux de dépassement et/ou des surlargeurs.
  • 03 2017 : Lancement de la phase Projet après retour du contrôle extérieur.
  • 01 2018 : Nouveau dossier de projet aboutissant à un coût d’opération de 119,1 M€ (valeur février 2013).
  • 29 11 2019 au 06 01 2020 : Nouvelle enquête publique pour aboutir à la déclaration d’utilité publique du projet, l'autorisation du projet vis-à-vis de la loi sur l’eau et la dérogation à l'interdiction de destruction d’espèces protégées.
  • Courant 2019 : Fouilles archéologiques.
  • 03 02 2020 : Avis favorable du commissaire-enquêteur.
  • 21 12 2020 : Déclaration d'utilité publique.
  • 2022 : Début des travaux du barreau central.
  • 2024 : Mise en service espérée des travaux du barreau central.

Historique détaillé[]

Période 1950 - 1980[]

  • Dans le courant des années 1950, l’État entreprend des études pour dévier la localité de Loriol-sur-Drôme. Cependant, la réalisation de celle-ci tardant et le trafic de la RN7 grandissant toujours plus, ce projet se retrouve très vite dépassé. De plus, celui-ci est incompatible avec un nouveau projet : la mise à 2x2 voies de la RN7 dans la Drôme.
  • De ce fait, dès la fin des années 1960, les services de l’État repartent de zéro et recréent intégralement le projet. Il était désormais question d’une déviation unique contournant les localités de Livron-sur-Drôme et de Loriol-sur-Drôme.
  • Assez rapidement, le projet est divisé en deux phases : la première phase étant la déviation de Loriol et la seconde la déviation de Livron.
  • Lors des études préliminaires, il fut acté que la déviation devrait passer par l'Est des deux localités en raison des contraintes bien trop importantes rencontrées à l'Ouest de la RN7.
Déviation de Loriol - Livron Juin 1973

Projet de Juin 1973 de déviation de Loriol - Livron. © G.E.

  • Un premier tracé est retenu à la fin des années 1960 pour la déviation de Loriol. Celui-ci passait à l'Est de la ville et traversait à deux reprises la voie ferrée Lyon - Marseille. Ce projet fut inscrit au VIe Plan (1971-1975) mais ne fut pas retenu en raison de contraintes budgétaires.
  • Devant l'urgence de la situation, le département de la Drôme décida de financer une déviation courte de Loriol en reprenant le projet des années 1950 pour décongestionner le trafic au droit de la ville en attendant que l’État réalise une déviation plus large de l'agglomération[1].
  • Cette première petite déviation fut ouverte en deux fois : la première section allant du Nord de Loriol-sur-Drôme à la D104 ouvrit en 1972 et la seconde section, quant à elle, allant de la D104 au Sud de Loriol-sur-Drôme ouvrit en 1976.
  • Dans le même temps, les études pour la grande déviation de Loriol - Livron se poursuivaient non sans mal, puisque les ingénieurs furent confrontés à un dilemme. D’un côté, une route nationale toujours plus surchargée avec une insécurité grandissante pour les utilisateurs et les riverains et de l’autre un projet ayant un coût très important, et ne pouvant être financé dans les proches années.
  • La solution trouvée à l'époque pour pallier ce problème fut la suivante : réaliser dans un premier temps une déviation courte de Livrol ne traversant pas la voie ferrée Lyon - Marseille. Cette déviation d’une longueur réduite et minimisant au possible le nombre d'ouvrages devait se rebrancher sur la nouvelle déviation de Loriol conçue par l’État et sur la déviation de Loriol réalisée par le département de la Drôme.
  • Cette déviation courte de Livron, ainsi que celle de Loriol réalisée par le département, devaient par la suite être déclassées dans le domaine urbain une fois la grande déviation de la RN7 réalisée.
  • Seul défaut de cette déviation, son coût trop important au vu de sa destination finale. Il fut donc décidé par la suite de supprimer la traverser la Drôme et la voie ferrée Livron-Veynes en raccordant la déviation à la RN7 sur la rive Nord de la Drôme.
  • Replongeons-nous désormais sur le projet de grande déviation de Loriol - Livron.
  • Ce projet comportait, dans sa moitié Nord, deux variantes : l'une entièrement en tracé neuf restant à l'Ouest de l'A7 et de la voie ferrée, l'autre réutilisant en partie l'actuelle RN7.
  • La variante en tracé neuf comportait un linéaire neuf important à réaliser, mais assez peu d'ouvrages d'art et n’offrait aucune contrainte quant à sa mise en voie express.
  • À l'opposé, la variante réutilisant l'actuelle RN7 comportait un moindre linéaire neuf, mais trois ouvrages d'art complexes avec des biais importants (deux au-dessus de la voie ferrée Lyon - Marseille et un au-dessus de l'A7). De surcroît, cette variante nécessitait l’acquisition de plusieurs bâtiments et posait le problème des accès riverains lors de la mise en voie express de sections doublées sur place. Du fait de son coût de moitié supérieur à la variante entièrement en tracé neuf, de ses nombreuses contraintes et de son service rendu à l’usager de médiocre qualité, il fut choisi d’écarter cette variante.
  • Finalement, rien ne sera fait par la suite faute de budget et de volonté. Le projet sort de son sommeil seulement à la fin des années 1990 avec la reprise des études sur un tracé complètement revu.

Période 1980 - 2020[]

  • Entre la fin des années 1990 et le début des années 2000, un nouveau projet est présenté. Celui-ci était divisé en deux sections, l’une au Nord, l’autre au Sud. La jonction entre les deux sections s’effectuait au niveau de l’intersection avec la D86.
  • Pour la section Nord, deux solutions étaient proposées pour se raccorder à la RN7 :
    • La variante A se raccordait au Nord à un carrefour giratoire situé à l’intersection en Y de la Lauze (entre la RN7 et une voie communale), évitant ainsi l’écoulement du trafic le long de plusieurs habitations riveraines à la route nationale historique.
    • La variante B se raccordait au Nord-Est par un carrefour giratoire au Rif de Vert. Elle comprenait l’aménagement de la RN7 entre Rif de Vert et La Lauze. Cette variante était moins impactante pour le milieu naturel et le milieu agricole, mais beaucoup plus pour le milieu humain.
  • Deux solutions étaient également envisagées pour franchir la voie ferrée située près de la Z.A. de la Négociale, avec un passage au dessus ou en dessous de la voie ferrée.
  • Le choix pour la section Nord se porta sur la variante A avec la solution de franchir la voie ferrée Lyon – Marseille par un passage supérieur (sous la voie ferrée)[2].
  • La section Sud, quant à elle, comportait trois variantes :
    • La variante n° 1 devait dévier les agglomérations de Loriol et Livron en passant au plus proche de celle-ci, franchissait la Drôme par un ouvrage parallèle et mitoyen à celui de la voie ferrée Lyon - Marseille tout en évitant les zones d’habitat des Meilles et de la Bourliette. Cette variante était la plus grande des trois avec une longueur de 5.720 m.
    • La variante n° 2 longeait l’autoroute A7 jusqu’à l’échangeur de Loriol. À partir de là, elle s’incurvait vers le Sud-Est et longeait la zone d’activités de Champgrand en cours d’aménagement à l’époque. Cette variante était à peu de choses près de même longueur que la variante n° 1 puisque celle-ci se développait sur 5700 m. Calée le long de l’autoroute, cette variante limitait ainsi les effets de coupure et se tenait éloignée des deux agglomérations. Les points forts de cette variante étaient nombreux et concernaient en premier lieu l’environnement, en entraînant moins de dommages sur le parcellaire agricole, sur le paysage et les espaces naturels.
    • La variante n° 3 traversait la zone agricole du Nord au Sud depuis la D86 jusqu’à la Bourliette où elle rejoignait le tronc commun à tous les tracés en franchissant entre-temps la Drôme par un ouvrage de 250 m. Cette variante longue de 5.300 m avait le gros désavantage de créer une nouvelle coupure du milieu naturel et du paysage, ce qui la plaça d’emblée en mauvaise posture.
  • Le choix se porta assez rapidement sur la variante n° 2 qui faisait un large consensus en s’écartant des deux agglomérations diminuant ainsi la gêne visuelle et sonore pour de nombreuses personnes, tout en ne créant qu’un minimum de coupure du milieu agricole et naturel en jumelant la déviation à l’autoroute A7.
  • Une fois le tracé retenu avec l’assemblage de la variante A au Nord et de la variante 2 au Sud, les démarches pour déclarer d’utilité publique cette déviation purent être effectuées avec la signature de la DUP le 13 décembre 2001 basée sur un tracé à 2x2 voies, avec des carrefours giratoires à niveau.
  • Malgré la DUP signée en 2001, les acquisitions foncières réalisées sur la base d’un tracé à 2x2 voies ne furent effectuées qu’en 2009.
  • Le 13 août 2010 marque un retournement de situation avec la publication d’une décision ministérielle pour la reprise du dossier sur la base d’une seule 2x1 voies avec de nombreux carrefours à niveau en dépit du trafic intense à dévier.
  • Suite à ce changement, un nouveau dossier d’avant-projet est réalisé en 2013 (tracé à 2x1 voies). Malgré cette cure d'amaigrissement qui nuit nettement à la performance du nouvel axe, le projet doit encore réaliser des économies, ce qui conduit à un nouvel avant-projet réalisé en 2016.
  • Après plusieurs phases d'études successives, le projet bénéficie d'une nouvelle DUP fin 2020. Cependant, l'Etat refuse de mobiliser les crédits nécessaires au lancement des travaux de la section centrale au prétexte que le financement des sections Nord et Sud n'est pas assuré. Le projet reste donc bloqué faute de financement, ce qui est la raison principal de l'attentisme des pouvoirs publics depuis des décennies.
  • Sous réserve d'un démarrage des travaux en 2022, une ouverture partielle pourrait avoir lieu à partir de 2025. Cependant, cet horizon déjà pessimiste après plusieurs dizaines d’années d’études et de modifications est loin d'être garanti.

Tracé[]

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Légende de la carte ou du tableau
En bleu Déviation de Loriol et Livron, en projet.
En bleu clair Variantes du projet de 2001, abandonné.
En rouge Projet retenu en 1973, puis abandonné.
En rouge clair Antenne du projet retenu en 1973, puis abandonné.
En orange Variante du projet de 1973, abandonné.
En jaune Projet de déviation provisoire de la Livron envisagée en 1973, puis abandonné.
En vert Actuelle déviation de Loriol.
Pour plus d'informations sur les sources cartographiques, consulter cet article.
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Documentation[]

Sites Sara[]

  1. Malgré son caractère voulu provisoire, cette déviation est encore utilisée à l’heure actuelle par le trafic de la RN7.
  2. Le franchissement de la voie ferrée fut finalement se fera finalement par un passage inférieur après modification du projet.
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