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Présentation[]

  • Les chemins de fer de la Meuse désignent un ensemble de voies ferrées d'intérêt local françaises situées dans le département de la Meuse (55).
  • Historiquement, le réseau a été bâti autour de deux ensembles de lignes de part et d'autre de la Meuse :
    • À l'Ouest, le réseau du Meusien, exploité par la Compagnie des chemins de fer d'intérêt local de la Meuse. Il comprend les lignes Haironville - Triaucourt, Bar-le-Duc - Lisle-en-Barrois, Rembercourt-aux-Pots - Clermont-en-Argonne, La Vaux-Marie - Pierrefitte-sur-Aire et Beauzée - Verdun. Construit à l'économie, ce réseau est dans l'ensemble peu performant. Racheté par le département en 1923, il est exploité par la Société générale des chemins de fer économiques jusqu'à sa disparition.
    • À l'Est, le réseau de la Woëvre de la Société générale des chemins de fer économiques. Il comprend les lignes Verdun - Montmédy et Commercy - Vaux-devant-Damloup. Conçu en site propre, ce réseau est d'excellente facture. Même abandonnées, ses emprises sont d'ailleurs largement visibles de nos jours.
  • En raison de la faible densité des territoires desservis, le réseau est dans son ensemble peu rentable et même largement déficitaire au fil du temps. Il a cependant connu son heure de gloire au cours de la Première Guerre Mondiale en raison de sa proximité avec la zone de front et notamment sa traversée du secteur de Verdun. Les lignes sont fermées à tout trafic civil régulier le 6 août 1914, puis les belligérants en prennent le contrôle pour mener leurs opérations jusqu'au 31 janvier 1919 :
    • Au Nord et à l'Est, l'armée allemande s'appuie dès la fin de l'année 1914 sur cette voie ferrée pour acheminer des troupes depuis Montmédy où est implantée une remarquable gare d'échanges sur le détournement ferroviaire du tunnel. Elle engage en 1915 de considérables travaux de liaison entre le réseau de la Woëvre et les voies ferrées situées à l'arrière du front au travers de la construction de lignes à voie normale ou métrique. Elle dédouble également la voie entre Lissey et Romagne-sous-les-Côtes sur un secteur très exposé aux bombardements français. Enfin, elle crée des rameaux de liaisons directs, et le plus souvent à couvert, vers des secteurs stratégiques comme le saillant de Saint-Mihiel ou le village de Brandeville qui devient un noeud ferroviaire. L'ensemble de ces aménagements lui permet de défendre la ligne de front de 1914 puis de préparer activement son assaut sur Verdun au début de l'année 1916. Le réseau reste cependant vulnérable aux attaques de l'artillerie, puis de l'aviation française.
    • Au Sud et à l'Ouest, l'armée française opte pour une stratégie différente en raison des caractéristiques très médiocres et peu optimisables (notamment une plateforme et des ouvrages d'art difficiles à élargir) du réseau. Si de nombreux évitements sont implantés pour assurer les croisements d'un flux intense de trains militaires, le réseau conserve jusqu'en 1916 une capacité d'écoulement limitée et c'est donc la Voie Sacrée qui va jouer le plus grand rôle dans la défense du secteur de Verdun, l'approvisionnement et la rotation des troupes, au moment de l'offensive allemande de 1916. Outre la capacité limitée du réseau, la desserte ferroviaire de Verdun est rendue extrêmement difficile par le positionnement du front qui coupe les lignes principales et rend périlleuse l'exploitation du segment Clermont-en-Argonne - Verdun directement exposé aux tirs ennemis. Suite à l'offensive des Éparges lancée début 1915 pour réduire le saillant de Saint-Mihiel, l'armée française s'appuie sur le Meusien pour desservir le Sud de Verdun via un embranchement Pampaville - Dugny-sur-Meuse qui sera au final le seul construit. Après 1916, l'armée se décide à construire un ensemble très performant de voies nouvelles à écartement normal dont la forte capacité permet de soutenir l'effort de guerre en 1917, puis d'accompagner la libération du secteur en 1918.
  • Au sortir de la guerre, le réseau est détruit sur la zone de front et très détérioré sur le restant de l'itinéraire. Il est cependant remis en route très rapidement en raison des besoins de desserte et de reconstruction des zones dévastées. Dès l'été 1919, la quasi-totalité du réseau est rouvert, sauf dans le secteur au Nord et à l'Est de Verdun qui attend juillet 1920. Des travaux ferroviaires colossaux ayant permis aux belligérants de soutenir leur effort de guerre, il ne reste quasiment rien, l'ensemble des voies annexes ayant été démantelé dans l'immédiat après-guerre une fois les travaux de reconstruction effectués.
  • Au sortir de la Première Guerre Mondiale, le réseau retrouve ses caractéristiques et ses difficultés financières. Après quelques tentatives avortées de pérennisation de certaines lignes militaires, il vivote jusqu'à sa disparition définitive en 1938.

Historique[]

Longueur du réseau par année[]

Les kilométrages sont arrondis à l'unité. Les lignes militaires ne sont pas prises en compte.

Année Km ouverts Km déclassés Longueur du réseau au 31/12 (km)
1878 11 11
1879 22 33
1880 21 54
1881 7 61
1887 57 118
1895 38 156
1912 13 169
1914 127 296
1930 26 270
1946 270 0

Déclarations d'utilité publique[]

  • 06 02 1877 : ligne Haironville - Triaucourt Lien
  • 03 03 1885 : Lien
    • ligne Bar-le-Duc - Lisle-en-Barrois
    • ligne Rembercourt-aux-Pots - Clermont-en-Argonne
  • 06 12 1890 : ligne Beauzée - Verdun Lien
  • 07 06 1907 : Lien
    • ligne Verdun - Montmédy
    • ligne Commercy - Vaux-devant-Damloup
  • 17 07 1908 : ligne La Vaux-Marie - Pierrefitte-sur-Aire Lien
  • 20 07 1929 : ligne Vigneulles-lès-Hattonchâtel - Saint-Mihiel Lien[1]

Conventions de concession[]

  • 06 02 1877 : ligne Haironville - Triaucourt Lien
  • 03 03 1885 : Lien
    • ligne Bar-le-Duc - Lisle-en-Barrois
    • ligne Rembercourt-aux-Pots - Clermont-en-Argonne
  • 06 12 1890 : ligne Beauzée - Verdun Lien
  • 07 06 1907 : Lien
    • ligne Verdun - Montmédy
    • ligne Commercy - Vaux-devant-Damloup
  • 17 07 1908 : ligne La Vaux-Marie - Pierrefitte-sur-Aire Lien
  • 20 07 1929 : ligne Vigneulles-lès-Hattonchâtel - Saint-Mihiel Lien[1]

Liste des ouvertures et fermetures[]

Tableau des ouvertures / fermetures
Date Ligne Section Remarques
08 07 1878 Haironville - Triaucourt Couvonges - Revigny
01 06 1879 Haironville - Triaucourt Revigny - Laheycourt
26 08 1879 Haironville - Triaucourt Lisle-en-Rigault - Couvonges
25 07 1880 Haironville - Triaucourt Laheycourt - Triaucourt
21 12 1881 Haironville - Triaucourt Haironville - Lisle-en-Rigault
26 05 1887 Bar-le-Duc - Lisle-en-Barrois intégralité de la ligne
26 05 1887 Rembercourt-aux-Pots - Clermont-en-Argonne intégralité de la ligne
28 05 1895 Beauzée - Verdun intégralité de la ligne
21 12 1912 La Vaux-Marie - Pierrefitte-sur-Aire intégralité de la ligne
28 02 1914 Commercy - Vaux-devant-Damloup Commercy - Fresnes-en-Woëvre
21 03 1914 Verdun - Montmédy Verdun - Vaux-devant-Damloup
21 03 1914 Commercy - Vaux-devant-Damloup Fresnes-en-Woëvre - Vaux-devant-Damloup
19 04 1914 Verdun - Montmédy Vaux-devant-Damloup - Montmédy
06 08 1914 Verdun - Montmédy intégralité de la ligne
06 08 1914 Commercy - Vaux-devant-Damloup intégralité de la ligne
15 01 1919 Commercy - Vaux-devant-Damloup Commercy - Saint-Maurice
15 02 1919 Verdun - Montmédy Louppy-Remoiville - Montmédy
25 06 1919 Verdun - Montmédy Damvillers - Louppy-Remoiville
14 08 1919 Verdun - Montmédy Azannes - Damvillers
14 08 1919 Verdun - Montmédy Verdun - Fleury-devant-Douaumont
14 08 1919 Commercy - Vaux-devant-Damloup Saint-Maurice - Annonville
19 06 1920 Verdun - Montmédy Fleury-devant-Douaumont - Azannes
19 06 1920 Commercy - Vaux-devant-Damloup Annonville - Vaux-devant-Damloup
01 08 1927 Haironville - Triaucourt Haironville - Revigny
xx xx 1929 Haironville - Triaucourt Haironville - Revigny
xx xx 1929 La Vaux-Marie - Pierrefitte-sur-Aire intégralité de la ligne
xx xx 1931 Haironville - Triaucourt Revigny - Triaucourt
xx xx 1931 Bar-le-Duc - Lisle-en-Barrois Rembercourt-aux-Pots - Lisle-en-Barrois
15 01 1936 Commercy - Vaux-devant-Damloup Vigneulles-lès-Hattonchâtel - Vaux-devant-Damloup
15 06 1936 Bar-le-Duc - Lisle-en-Barrois Bar-le-Duc - Rembercourt-aux-Pots
15 06 1936 Rembercourt-aux-Pots - Clermont-en-Argonne intégralité de la ligne
15 06 1936 Beauzée - Verdun intégralité de la ligne
01 12 1936 Haironville - Triaucourt Revigny - Triaucourt
01 12 1936 Bar-le-Duc - Lisle-en-Barrois intégralité de la ligne
01 12 1936 Rembercourt-aux-Pots - Clermont-en-Argonne intégralité de la ligne
01 12 1936 La Vaux-Marie - Pierrefitte-sur-Aire intégralité de la ligne
01 12 1936 Beauzée - Verdun intégralité de la ligne
20 06 1938 Verdun - Montmédy intégralité de la ligne
20 06 1938 Commercy - Vaux-devant-Damloup Commercy - Vigneulles-lès-Hattonchâtel
Légende de la carte ou du tableau
En rouge foncé Fermeture à tout trafic définitive
En rouge Fermeture à tout trafic en raison de la Première Guerre Mondiale
En rouge clair Fermeture aux voyageurs
En vert Première ouverture (à tout trafic)
En vert clair Réouverture à tout trafic après la Première Guerre Mondiale
Pour plus d'informations sur les sources cartographiques, consulter cet article.
La carte ne s'affiche pas ? Merci d'éditer l'article et de le sauvegarder sans aucune modification.

Déclassements[]

  • 03 07 1930 : ligne Haironville - Triaucourt (section Haironville - Revigny) Lien[2]
  • 19 09 1946 : reste du réseau Lien[3]

Concessionnaires[]

  • 06 02 1877 : M. Léon Soulié (Cie des chemins de fer d'intérêt local de la Meuse) Lien[4]
  • 03 03 1885 : M. Charles Varinot (Cie Meusienne des chemins de fer) Lien[5]
  • 24 06 1891 : Cie Meusienne des chemins de fer Lien[6]
  • 07 06 1907 : S générale des chemins de fer économiques Lien[7]

Caractéristiques[]

  • Écartement des voies : 1,000 m (écartement métrique)
  • Nombre de voies : 1
  • Tension : non électrifiée
  • Signalisation : inconnue
  • Gradient maximal : à compléter
  • Vitesses maximales : à compléter

Matériel roulant[]

  • Matériel voyageurs :
    • à compléter
  • Matériel marchandises :
    • à compléter

Réseau[]

Carte générale du réseau[]

Chargement de la carte...
Légende de la carte ou du tableau
En rouge clair Voie ferrée militaire abandonnée.
En vert clair Voie ferrée déclassée.
Pour plus d'informations sur les sources cartographiques, consulter cet article.
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Ligne Haironville - Triaucourt[]

  • Ce fut la première ligne ouverte du réseau.
  • Le tronçon Haironville - Revigny fut déclassé dès 1930 pour permettre la construction de la Ligne Robert-Espagne - Haironville à voie normale et au tracé proche.

Ouvertures[]

  • 08 07 1878 : section Couvonges - Revigny
  • 01 06 1879 : section Revigny - Laheycourt
  • 26 08 1879 : section Lisle-en-Rigault - Couvonges
  • 25 07 1880 : section Laheycourt - Triaucourt
  • 21 12 1881 : section Haironville - Lisle-en-Rigault

Fermetures[]

  • 01 08 1927 : section Haironville - Revigny (service voyageurs)
  • xx xx 1929 : section Haironville - Revigny (service marchandises)
  • xx xx 1931 : section Revigny - Triaucourt (service voyageurs)
  • 01 12 1936 : section Revigny - Triaucourt (service marchandises)

Parcours[]

Parcours de la ligne Haironville - Triaucourt

Ligne Bar-le-Duc - Lisle-en-Barrois[]

Ouvertures[]

  • 26 05 1887 : intégralité de la ligne

Fermetures[]

  • xx xx 1931 : section Rembercourt-aux-Pots - Lisle-en-Barrois (service voyageurs)
  • 15 06 1936 : section Bar-le-Duc - Rembercourt-aux-Pots (service voyageurs)
  • 01 12 1936 : intégralité de la ligne (service marchandises)

Parcours[]

Parcours de la ligne Bar-le-Duc - Lisle-en-Barrois

Ligne Rembercourt-aux-Pots - Clermont-en-Argonne[]

Ouvertures[]

  • 26 05 1887 : intégralité de la ligne

Fermetures[]

  • 15 06 1936 : intégralité de la ligne (service voyageurs)
  • 01 12 1936 : intégralité de la ligne (service marchandises)

Parcours[]

Parcours de la ligne Rembercourt-aux-Pots - Clermont-en-Argonne

Ligne La Vaux-Marie - Pierrefitte-sur-Aire[]

Ouvertures[]

  • 21 12 1912 : intégralité de la ligne

Fermetures[]

  • xx xx 1929 : intégralité de la ligne (service voyageurs)
  • 01 12 1936 : intégralité de la ligne (service marchandises)

Parcours[]

Parcours de la ligne La Vaux-Marie - Pierrefitte-sur-Aire

Ligne Beauzée - Verdun[]

Ouvertures[]

  • 28 05 1895 : intégralité de la ligne

Fermetures[]

  • 15 06 1936 : intégralité de la ligne (service voyageurs)
  • 01 12 1936 : intégralité de la ligne (service marchandises)

Parcours[]

Parcours de la ligne Beauzée - Verdun

Ligne Verdun - Montmédy[]

  • Cette ligne est ouverte quelques mois avant le début de la Première Guerre Mondiale.
  • Elle joue un rôle notable dans le conflit côté français pour la défense de Verdun et côté allemand pour la desserte du front, avec l'installation de nombreux embranchements militaires.

Ouvertures[]

  • 21 03 1914 : section Verdun - Vaux-devant-Damloup
  • 19 04 1914 : section Vaux-devant-Damloup - Montmédy
  • 15 02 1919 : section Louppy-Remoiville - Montmédy (réouverture, tout trafic)
  • 20 06 1919 : section Damvillers - Louppy-Remoiville (réouverture, tout trafic)
  • 14 08 1919 : section Azannes - Damvillers (réouverture, tout trafic)
  • 14 08 1919 : section Verdun - Fleury-devant-Douaumont (réouverture, tout trafic)
  • 19 06 1920 : section Fleury-devant-Douaumont - Azannes (réouverture, tout trafic)

Fermetures[]

  • 06 08 1914 : intégralité de la ligne (tout trafic)
  • 20 06 1938 : intégralité de la ligne (tout trafic)

Parcours[]

Parcours de la ligne Verdun - Montmédy

Ligne Commercy - Vaux-devant-Damloup[]

  • Cette ligne est ouverte quelques mois avant le début de la Première Guerre Mondiale.
  • Elle joue un rôle notable dans le conflit côté allemand pour la desserte du front, avec l'installation de nombreux embranchements militaires. Une partie de son tracé se trouve sur la ligne de front elle-même.

Ouvertures[]

  • 28 02 1914 : section Commercy - Fresnes-en-Woëvre
  • 21 03 1914 : section Fresnes-en-Woëvre - Vaux-devant-Damloup
  • 15 01 1919 : section Commercy - Saint-Maurice (réouverture, tout trafic)
  • 14 08 1919 : section Saint-Maurice - Annonville (réouverture, tout trafic)
  • 19 06 1920 : section Annonville - Vaux-devant-Damloup (réouverture, tout trafic)

Fermetures[]

  • 06 08 1914 : intégralité de la ligne (tout trafic)
  • 15 01 1936 : section Vigneulles-lès-Hattonchâtel - Vaux-devant-Damloup (tout trafic)
  • 20 06 1938 : section Commercy - Vigneulles-lès-Hattonchâtel (tout trafic)

Parcours[]

Parcours de la ligne Commercy - Vaux-devant-Damloup

Lignes militaires[]

  • Pendant la Première Guerre Mondiale, un très grand nombre d'embranchements rattachés au réseau des CFD Meuse fut construit. Le réseau étant métrique, les principaux embranchements étaient également à voie métrique.
  • Des gares d'échanges sophistiquées permettaient le transbordement des personnes et des marchandises quai à quai avec les lignes à écartement normal et les lignes à écartement de 60 cm qui allaient au plus près du front. Les plus importantes se trouvaient au Sud de Montmédy, au Nord-Est de Brandeville, au Nord de Romagne-sous-les-Côtes et au Sud-Est de Vigneulles-lès-Hattonchâtel.
  • Les lignes décrites rapidement ci-après comptent parmi les plus importantes construites au cours du conflit.

Ligne Pampaville - Dugny-sur-Meuse[]

  • Cette ligne se débranche de la Ligne Beauzée - Verdun à la hauteur de Pampaville. Elle constitue le seul embranchement significatif du Meusien construit par l'armée française pendant la Première Guerre Mondiale.
  • Elle est mise en service le 5 juin 1915 peu après l'offensive des Éparges afin de desservir un secteur stratégique mais très enclavé. Le matériel pour sa construction provient de la dépose de la seconde voie de la Ligne Lérouville - Pont-Maugis devenue inexploitable au Sud de Verdun.
  • Les très forts besoins logistiques résultant de l'attaque allemande de février 1916 conduisent les autorités militaires à engager le chantier de la ligne Sommeille-Nettancourt - Dugny (dite 6Bis) à écartement normal. Conduits en seulement 3 mois, les travaux sont achevés le 21 juin 1916, permettant un désenclavement majeur de Verdun.

Ligne Vigneulles-lès-Hattonchâtel - Saint-Mihiel[]

  • Cette ligne est construite dès 1915 par l'armée allemande pour assurer la défense du saillant de Saint-Mihiel. Son écartement précis reste discuté suivant les sources (1 m ou 60 cm). Un projet avait été discuté avant la guerre et un autre sera même déclaré d'utilité publique après la guerre (sans suite) en raison de l'intérêt de la desserte.
  • Elle se branche sur la Ligne Commercy - Vaux-devant-Damloup à Vigneulles-lès-Hattonchâtel. Elle est également en correspondance dans cette même gare avec la Ligne Chambley-Bussières - Creuë construite à voie normale par l'armée allemande à la même époque.
  • Le tracé retenu est tortueux pour tenir compte à la fois de conditions d'implantations difficiles (relief) ainsi qu'assurer une couverture sur un tracé très exposé aux tirs français. Après quelques tergiversations, il est abandonné après guerre, visiblement en 1924.

Ligne Louppy-sur-Loison - Brandeville[]

  • Cette ligne assure dès 1915 une desserte directe du vaste complexe de Brandeville depuis la Ligne Verdun - Montmédy. Ce secteur est stratégique car une série de lignes de 60 cm rayonne autour de cette localité pour desservir au plus près le front et ses arrières.
  • L'ensemble de ce réseau est démantelé dans l'immédiat après-guerre.

Ligne Lissey - Romagne-sous-les-Côtes[]

  • Cette ligne se débranche de la Ligne Verdun - Montmédy au Sud de la gare de Lissey qui constitue un nœud de correspondance avec également des voies de 60 cm. Son rôle est de doubler l'axe principal en retrait de l'exposition aux tirs de l'armée française.
  • Elle rejoint à Romagne-sous-les-Côtes un autre nœud logistique puisqu'elle donne correspondance à la Ligne Spincourt - Romagne-sous-les-Côtes‎‎‎ construite à écartement normal à la même époque, ainsi qu'à un faisceau de lignes de 60 cm conduisant directement au front.
  • L'ensemble de ce réseau disparaît dans l'immédiat après-guerre.

Ligne Montmédy - Grand-Failly[]

Raccordements de Montmédy[]

  • La ville de Montmédy constitue un verrou stratégique, ce qui explique sa desserte par un ensemble de voies ferrées dont la Ligne Mohon - Thionville de l'Est et la Ligne Verdun - Montmédy des CFD Meuse.
  • Au cours des différents conflits entre la France et l'Allemagne, l'armée française a fait systématiquement sauter le tunnel situé situé sous la Citadelle de Montmédy (en épargnant curieusement à chaque fois le viaduc voisin) et à chaque fois l'armée allemande a établi ou rétabli une voie provisoire de contournement par le Sud à travers la ville. Pendant la Première Mondiale, les dommages au tunnel étaient si forts que la voie de contournement a été utilisée d'août 1914 à juin 1915.
  • Après le rétablissement de l'itinéraire principal, la déviation a été utilisée massivement comme voie de transbordement pour le Meusien (lignes Verdun - Montmédy et Montmédy - Grand-Failly) en complément de la gare officielle toujours desservie.

Voir aussi[]

Notes et références[]

  1. 1,0 et 1,1 Ligne dont le parcours reprenait dans les grandes lignes le tracé de la voie métrique établie par l'armée allemande pendant la Première Guerre Mondiale et qui n'a pas été préservée par la suite. Dans un contexte de très lourdes pertes d'exploitation, les travaux n'ont jamais débuté et la ligne n'a d'ailleurs jamais été formellement déclassée.
  2. En même temps que la déclaration d'utilité publique de la Ligne Robert-Espagne - Haironville.
  3. Ce texte omet curieusement la ligne Vigneulles-lès-Hattonchâtel - Saint-Mihiel dont les travaux n'ont jamais débuté.
  4. Ligne Haironville - Triaucourt, concession déchue le 05 05 1887 Lien.
  5. Lignes Bar-le-Duc - Lisle-en-Barrois et Rembercourt-aux-Pots - Clermont-en-Argonne.
  6. Regroupement des concessions précédentes.
  7. Réseau de la Woëvre

Liens internes[]

Articles connexes[]

Liens externes[]

Liens Wikipédia[]

Liens Archéologie ferroviaire[]

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