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Présentation[]

  • L'autoroute française B55 ou B55 était un projet autoroutier de l'état qui visait à relier la vallée de l'Huvaune (A50) à l'A7 depuis Marseille-La Valentine à Marseille-Saint-Antoine via Allauch, Plan-de-Cuques, Marseille-Château-Gombert et Marseille-Le Merlan.
  • Le but du projet était de relier la vallée de l'Huveaune à la façade maritime avec une voie de type autoroutier et par la même occasion de réaliser une "Grande Rocade" de Marseille en doublant la D4 sur toute sa longueur.

Histoire[]

  • Ce projet a vu le jour au début des années 1930 avec le début de l'essor que connaissaient le port de Marseille et les industries de la vallée de l'Huveaune à l'époque. Ce projet est ainsi inscrit dès 1933 dans le plan Gréber et des premiers terrains sont dès lors réservés pour cette Grande Rocade.
  • Ce rôle de rocade est confirmé dès 1959 : le PUD de 1959 prévoit dans un premier temps la réalisation d'une liaison rapide entre les Aygalades (Autoroute Nord) et la RN 8Bis, avec dans l'optique de rallier ensuite l'Autoroute Est. Ce projet est intitulé rocade R7.
  • L'enquête d'utilité publique se déroule du 20 03 au 07 04 1967.
  • Le 21 05 1968 est déclarée "d'utilité publique la section de l'autoroute de rocade de Marseille comprise entre les autoroutes Est et Nord de cette ville".
  • A la même époque, les études sont en cours afin de prolonger l'A55 jusqu'à Marseille. Le projet d'autoroute de rocade est alors prolongée jusqu'à l'A55 et prend le nom de B55.
  • Dans le SDAU de 1969, le projet B55 est toujours à l'ordre du jour en tant que Troisième Rocade (les première et deuxième rocades étant respectivement Jarret-Plombières et L2).
  • Dès les premiers projets, les communes de Plan-de-Cuques et surtout d'Allauch se montrent hostiles au projet. Elles sont rejointes en 1972 par les associations de riverains de Saint-Menet - La Valentine, qui se plaignent elles aussi du futur passage de l'autoroute.
  • Faisant suite à la déclaration d'utilité publique de 1968, les bretelles A7-Nord ↔ B55-Est sont mises en service dès le 20 01 1979 au niveau des Aygalades et desservent alors la D4. Les autres bretelles de cet échangeur qui devait être complet ne seront jamais réalisées.

Abandon[]

  • Alors inscrit au schéma autoroutier national, l'État demande en 1976 à la ville de Marseille d'inclure ce projet autoroutier à son POS, alors en révision.
  • A la même époque, la ville de Marseille a le plus grand mal à financer sa rocade L2.
  • Depuis 1970, la priorité des rocades dans les différents documents d'urbanisme était clair : pour accompagner la croissance concentrique de la Ville, la L2 doit être réalisée avant la B55.
  • Plutôt que de construire la L2 avec des caractéristiques réduites et dont la construction s'étalera sur de très nombreuses années, que ce soit à cause des coûts ou des contestations (déjà virulentes sur le tronçon S8-S6), la Ville tente un coup de poker pour négocier la reprise du projet L2 par l’État contre l'abandon de la B55 entre A7 et A50
  • Cette négociation, dont la ville de Marseille trouve immédiatement appui sur les communes limitrophes d'Allauch et Plan-de-Cuques, tombe au moment où Marseille conçoit son POS.
  • En octobre 1976, sous la pression de la mairie d'Allauch (qui devait aussi voir la B55 passer sur ses terres), du préfet et des élus des quartiers résidentiels du nord et de l'est de Marseille, le maire de la ville Gaston Defferre refuse d'inscrire le projet autoroutier B55 entre l'A7 et l'A50 au nouveau POS en cours d'élaboration. Il propose de conserver des emprises entre l'A7 et la S8 pour y construire une voie aux caractéristiques réduites et de supprimer purement et simplement toutes les emprises entre la S8 et l'A50.
  • 23 01 1978 : vote du Conseil Municipal qui supprime l'emprise autoroutière de la Grande Rocade B55 sur le nouveau POS, l'ensemble des emprises est néanmoins conservée dans le but de réaliser un projet de remplacement aux caractéristiques réduites porté par le CD13 qui prendra le nom de code D4D. Pour le Maire, ce vote doit permettre la réalisation de la L2 au plus vite. Pour l’État, dont l'objectif reste de relier l'A7 et l'A50, le choix de la L2 au lieu de la B55 est tout aussi viable, et surtout l'ancienneté des emprises et des acquisitions foncières font espérer une réalisation rapide, qui permettrait en même temps de sortir de l'impasse de la B55.
  • 15 10 1979 : l'État entérine l'abandon de la B55 et reprend à son compte le tronçon de la L2 compris entre l'A7 et l'A50.
  • La B55 se limite dès lors à la section reliant l'A55 à l'A7 sur la commune de Marseille, entre les XVe et XVIe arrondissements, au nord du centre commercial Grand Littoral.

Relance[]

  • Après 1976, le projet va somnoler pendant plus de 10 ans. Cette "hibernation" voit passer l'année 1982 : la B55 échappe à la nouvelle nomenclature des noms d'autoroute ! En gardant son nom, elle ne suit pas la circulaire qui prévoyait d'"adopter la lettre A pour toutes les autoroutes et supprimer les autres lettres de l'alphabet".
  • L'hibernation prend fin avec celle de la construction de l'A55 à la fin des années 1980.
  • A la même période, le projet A507 commence à prendre forme sérieusement.
  • Ces deux événements conjugués avec l'augmentation exponentielle du trafic aux portes nord de Marseille, le projet B55 apparaît comme la solution permettant de répartir de manière optimale la circulation des A7 (en provenance de Vitrolles), A51 (en provenance d'Aix) et A55 (en provenance de Martigues) vers les A7 (Porte d'Aix), A55 (Tunnel du Vieux-Port) et A507 (rocade).
  • A ce titre, les fonds dédiés à la construction de la B55 et ceux dédiés à l'A507 fusionnent le 12 avril 1996. Ils seront malheureusement cannibalisés par la seconde, en ne laissant que des miettes pour quelques études de la B55.
  • Le projet figure lors de la concertation sur le Dossier de Voirie d'Agglomération (DVA) de Marseille en 2002. Il est justifié afin de boucler le contournement de Marseille et de permettre de déclasser et reconvertir l'autoroute au littoral (A55) dans sa partie terminale.
  • Devant les déboires rencontrés pendant la réalisation de la A507, sa réalisation du projet est par la suite repoussée sine die. En l'absence de sa réalisation, le trafic s'écoule difficilement par des axes urbains inadaptés.

Tracé[]

Chargement de la carte...
Légende de la carte ou du tableau
En bleu Projet repris par la B55.
En rouge Bretelles réalisées au niveau des Aygalades.
En jaune Tracé projeté jusqu'à l'Autoroute Est, repris en grande partie par le projet D4D.
Pour plus d'informations sur les sources cartographiques, consulter cet article.
La carte ne s'affiche pas ? Merci d'éditer l'article et de le sauvegarder sans aucune modification.

Ce qu'il en reste[]

L2 nord S04

Variantes de tracé de la L2 reprenant en partie celui de la B55
© DRE Provence-Alpes-Côte d'Azur

  • Au niveau de l'A7, les bretelles de l'échangeur des Aygalades sont toujours en service. Chacune des bretelles comporte 2 voies et possède de longs rayons de courbure, qui trahissent leur origine autoroutière, totalement surdimensionnée pour leur trafic actuel.
  • En 2000, lors de la concertation publique sur le tracé de la L2 nord, une variante de tracé reprenait les emprises de la B55 entre l'A7 et la S4, ce qui aurait ainsi redonné un caractère autoroutier à ce tronçon. Cependant cette variante fut vite écartée.
  • La section A7 - A50 est restée en projet sous divers acronymes (D4D, LINEA, U4d) jusqu'en 2020.

Documentation[]

  • Les documents ci-après proviennent du dossier de déclaration d'utilité publique de l'autoroute B55 (1968).
  • Ils détaillent le parcours de l'autoroute et l'implantation de ses échangeurs.
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