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Présentation[]

  • La bretelle autoroutière B17 est apparue dans les études des Ponts et Chaussées du département de la Seine au début de 1961, dans le cadre du projet d'implantation éventuelle d'un grand stade de 100 000 places dans le Bois de Vincennes. Deux sites étaient alors envisagés pour cet équipement dont l’État voulait doter Paris dans le cadre d'une possible candidature à l'organisation des Jeux Olympiques de 1972 ou 1976 : la plaine de Montesson ou l'emplacement de l'ancien stade Pershing dans le Bois de Vincennes.
  • Le cahier des charges précisait que le nouveau stade devrait être desservi par au moins deux autoroutes. Dans le cas du site de Vincennes, les dessertes auraient été assurées par l'A4, avec une sortie sur la RN186 au niveau du carrefour de Beauté, et l'A17 dont le tracé commençait à être étudié à la limite des communes de Montreuil et Vincennes.
  • Pour rejoindre l'A17 depuis le Bois de Vincennes, les Ponts et Chaussées proposaient d'attribuer le statut d'autoroute à une voie nouvelle imaginée depuis quelques années pour desservir le futur Grand Ensemble de Fontenay : la voie de desserte Sud, qui reliait le nouveau quartier à la RN34 au niveau de la Porte Jaune (près de la gare de Fontenay).
  • Avec la poursuite des études, on a décidé en 1963 de prolonger la bretelle B17 à travers le Bois de Vincennes et de lui faire rejoindre l'A4 au niveau de l'échangeur de Saint-Maurice avec l'A5. Cela permettait de réaliser une liaison directe A5 - A17 qui offrait à l'A5 le second débouché vers Paris qui lui était nécessaire, vu la saturation prévisible du tronc commun avec l'A4.
  • B17 1963

    B17 dans le schéma autoroutier du programme duodécennal d'équipement de la région parisienne

  • Ce prolongement était techniquement difficile et l'échangeur envisagé était considéré "médiocre" par les Ponts et Chaussées. Cependant la liaison directe réalisée avec l'A17 permettait de rejoindre, plus au Nord, l'A3 par l'intermédiaire de la voie de desserte Nord du Grand Ensemble de Fontenay. Cette raison conduisit fin 1963 les urbanistes de l'IAURP à décider de faire passer un dédoublement de la Rocade de Banlieue par ce tracé. L'appellation B17 fut donc remplacée par DRB. Quelques mois plus tard eu lieu un nouveau changement d'appellation : c'est la RB qui passait par le Bois de Vincennes. Ce changement conduisit à procéder à un "échange" de numérotation avec la déviation de Rosny-sous-Bois qui récupéra le nom B17.
LoupeVoir l'article : Rocade de Banlieue.

L'abandon[]

  • Le fait d'envisager la construction du grand stade au cœur du Bois de Vincennes avait soulevé beaucoup de contestation. André Malraux faisait partie des principaux détracteurs. L'attribution opportune des Jeux d'hiver 1968 à la France minimisait considérablement les chances d'une attribution des Jeux d'été à Paris au cours des Olympiades suivantes. Le projet de grand stade olympique de 100 000 places fut donc rapidement abandonné (officiellement en 1965 mais il n'y avait plus d'études depuis 1963) et remplacé par un projet de nouveau stade plus modeste sur l'emplacement du Parc des Princes, mieux desservi par les transports en commun.
  • Le passage de la Rocade de Banlieue à travers le centre ville de Fontenay-sous-Bois et le Bois de Vincennes était violemment rejeté par les populations locales. Après 3 ans d'hésitations sur le tracé, celui-ci va finalement se caler en 1967 le long de la voie ferrée à la limite entre Nogent-sur-Marne et Le Perreux. Le principe de la construction d'une voie de desserte Sud du Grand Ensemble de Fontenay est définitivement abandonné et la déviation de Rosny-sous-Bois est de nouveau rattachée à la Rocade de Banlieue qui s'appelle désormais A86.
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