- Pour les articles homonymes, voir Autoroute A77 (Homonymie).
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Présentation[]
- C’est en 1974 que l’aménagement de l’axe prit un tournant, avec la réalisation par le SETRA d’une étude d’aménagement global depuis l’A6 jusqu’à Nevers. Ces études furent ensuite légèrement corrigées en 1975.
Les études du SETRA (1974-1975)[]
- L’année 1974 marqua un tournant pour l’aménagement de la RN7, puisque c’est à partir de cette année que fut étudié de façon plus globale par le SETRA, conjointement avec les DDE du Loiret et de la Nièvre, les possibilités d’aménagement à long terme de la RN7 entre Nevers et Dordives. Les DDE furent chargés de réétudier les possibilités d’aménagement sur place de la RN7, ainsi que de réétudier une grande partie des déviations d’agglomération sur demande du SETRA. Dans un même temps, le SETRA étudia en liaison avec les DDE un tracé entièrement nouveau entre Dordives et Nevers. Ce tracé n’était cependant qu’un tracé de principe. A partir de ces éléments le SETRA put étudier divers paramètres comme par exemple le tracé, le type d’aménagement, les possibilités de phasage, etc…
- On peut assez simplement diviser l’aménagement en deux tronçons bien distincts qui sont Dordives - Boismorand (intersection entre les anciennes RN7 et RN140) et Boismorand - Nevers.
- Pour le premier tronçon s’étendant de Dordives - Boismorand, seul un tracé neuf fut proposé. La raison était que de très fortes difficultés avaient été rencontrées lors de l’étude pour aménager sur place la RN7 sous forme d’une voie express entre Dordives et Montargis. De plus, aucun tracé proche de Montargis n’avait été trouvé pour dévier cette agglomération puisqu’à l’Ouest se trouvaient plusieurs zones urbanisées et à l’Est la forêt domaniale.
- Le tracé neuf proposé en 1974 était relativement similaire au tracé que l’on connaît actuellement entre Dordives et Ouzouer-des-Champs (commune située à quelques kilomètres au Nord de l’actuel échangeur n°18.1). En revanche au-delà d’Ouzouer-des-Champs, le tracé partait en direction du Sud-Ouest pour rejoindre la RN7 à environ 2 km au Nord de l’intersection entre les anciennes RN7 et RN140.
- Trois échangeurs étaient prévus sur cette section. Leurs emplacements se situaient au niveau de Dordives, Montargis (D2060) et Boismorand.
- Pour le second tronçon allant de Boismorand à Nevers, deux variantes furent étudiées. La première consistant en un tracé neuf de Boismorand à Nevers ; la seconde quant à elle tenait en un aménagement sur place de la RN7.
- Variante tracé neuf :
- La variante entièrement en tracé neuf de Boismorand à Nevers se tenait à l’Est de la RN7. La distance séparant le tracé neuf de la RN7 était comprise dans une fourchette de 3 à 10 km sur toute la longueur du linéaire. Cette variante avait comme inconvénients de ne pas pouvoir être phasée, ou tout de moins très difficilement, et rendait un service plus médiocre concernant le trafic local en comparaison d’un aménagement sur place de la RN7.
- Neuf échangeurs étaient prévus sur cette section. Leurs emplacements se situaient au niveau de Boismorand (déjà cité dans la partie « Section Dordives - Boismorand »), Bonny-sur-Loire (D965), Neuvy-sur-Loire (D957), Myennes (D955), La Charité-sur-Loire (N151), Nevers-Nord, Saint-Eloi (D978), Nevers-Est (D981) et Nevers-Sud.
- Variante aménagement sur place de la RN7 :
- La seconde variante consistait à aménager sur place la RN7 à 2x2 voies et à dévier les diverses agglomérations traversées à l'aide de déviations courtes. Tous les tronçons étaient indépendants les uns des autres, ce qui permettait de faciliter le phasage lors de la construction.
- Les échangeurs, quant à eux, devaient être répartis de façon régulière (un tous les 5 km en moyenne).
- L’historique et le tracé détaillé de chaque tronçon formant l’aménagement sur place à 2x2 voies de la RN7 entre Boismorand et Nevers seront traités dans une partie ultérieure dans un souci de simplicité.
- Variante tracé neuf :
- Durant ces études, quatre types d’aménagements et de profils furent étudiés : route à 2x7 m, route express à 2x7 m, autoroute gratuite et enfin autoroute payante.
- Les tracés neufs ne furent étudiés que sous forme d’autoroutes gratuite ou payante. A contrario, les tracés réutilisant la RN7 étaient étudiés sous forme de 2x2 voies, de 2x2 voies express ou d’autoroute gratuite, mais pas sous forme d’autoroute payante.
- Concernant les possibilités de phasage du projet, deux solutions furent envisagées. Il s’agissait soit de phasage longitudinal en réalisant au coup par coup divers tronçons, soit de phasage transversal. Pour ce qui est des phasages transversaux, deux solutions furent proposées avec, soit la réalisation d’une chaussée de 7 m en première phase, soit la réalisation d’une chaussée de 10,50 m en première phase. Ce système de phasage transversal pouvait être appliqué sur tous les types d'aménagements envisagés. A tout cela s’ajoutait, pour les options "route à 2x2 voies" et "route express à 2x2 voies", les phasages concernant la dénivellation des carrefours.
- Sept solutions furent étudiées, ces dernières étaient toutes conçues dans leur phase définitive et combinées avec différents types d’aménagement en fonction des tronçons.
- Solution n°40 :
- Tracé neuf sous forme d’une voie express à 2x2 voies entre Dordives et Boismorand.
- Reprise de la RN7 entre Boismorand et Nevers sous forme d’une voie express à 2x2 voies au niveau des déviations et sous forme d’une route à 2x2 voies entre les déviations.
- Solution n°41 :
- Tracé neuf sous forme d’une voie express à 2x2 voies entre Dordives et Boismorand.
- Reprise de la RN7 entre Boismorand et Nevers sous forme d’une voie express à 2x2 voies.
- Solution n°42 :
- Tracé neuf sous forme d’une autoroute gratuite entre Dordives et Boismorand.
- Reprise de la RN7 entre Boismorand et Nevers sous forme d’une autoroute gratuite.
- Solution n°43 :
- Tracé neuf sous forme d’une autoroute payante de Dordives à Nevers.
- Solution n°44 :
- Tracé neuf sous forme d’une autoroute gratuite de Dordives à Nevers.
- Solution n°45 :
- Tracé neuf sous forme d’une autoroute payante entre Dordives et Montargis.
- Tracé neuf sous forme d’une autoroute gratuite entre Montargis et Boismorand.
- Reprise de la RN7 entre Boismorand et Nevers sous forme d’une autoroute gratuite.
- Solution n°46 :
- Tracé neuf sous forme d’une autoroute payante entre Dordives et Boismorand.
- Reprise de la RN7 entre Boismorand et Nevers sous forme d’une autoroute gratuite.
- Solution retenue
- Deux solutions furent retenues :
- La première consistait en un tracé neuf sous forme d’une autoroute gratuite entre Dordives et Boismorand et par la reprise de la RN7 entre Boismorand et Nevers sous forme d’une autoroute gratuite (solution n°42). Cette solution fut retenue dans le cas où l’accroissement annuel du trafic serait inférieur à 1,5 %.
- Dans le cas où l’accroissement annuel du trafic serait supérieur à 1,5 %, il était conseillé d’adopter la solution n°45 qui prévoyait un tracé neuf sous forme d’une autoroute payante entre Dordives et Montargis, puis un tracé neuf sous forme d’une autoroute gratuite entre Montargis et Boismorand et enfin une reprise de la RN7 entre Boismorand et Nevers sous forme d’une autoroute gratuite.
- Pour la section reprenant la RN7, il était conseillé de réaliser lors du 7e Plan les déviations de :
- Bonny-sur-Loire à 7 m ou 2x7 m (en fonction de l’accroissement du trafic).
- Pougues-les-Eaux à 2x7 m.
- La Charité-sur-Loire à 2x7 m.
- Lors du 8e Plan, les déviations de :
- Neuvy-sur-Loire à 2x7 m.
- Mesves-sur-Loire à 2x7 m.
- Et enfin lors du 9e Plan, la déviation de :
- La Celle-sur-Loire - Myennes à 2x7 m.
- Les déviations de La Bussière, Briare, Cosne-Cours-sur-Loire et Pouilly-sur-Loire étaient supposées déjà réalisées lors de l’aménagement de la RN7. La déviation de Nevers quant à elle ne fut pas testée par manque d’estimations précises lors de la réalisation de l’étude.
- Plusieurs conclusions furent tirées et diverses remarques furent formulées sur l’étude du SETRA en 1974.
- La conclusion essentielle de cette étude était que tous les acteurs (SETRA, CETE de Lyon et DDE du Loiret et de la Nièvre) s’accordaient à dire que le choix d’aménagement à retenir entre Dordives et Nevers était une amélioration de l’axe par une voie de type autoroutière.
- Les remarques les plus importantes concernaient premièrement le tracé neuf choisi entre le Sud de Montargis et La Bussière. La DDE du Loiret, insatisfaite par le tracé proposé, demanda au SETRA de réétudier un nouveau tracé coupant la RN7 au lieu-dit La Commodité et évitant le Domaine de Bauge ainsi que de futurs lotissements situés sur les communes de Boismorand et de La Bussière.
- Seconde remarque importante, formulée par la DDE de la Nièvre : Que devait-elle envisager au Sud de Nevers ? Il lui fut répondu qu’il faudrait envisager un aménagement de l'axe existant sous forme d’une autoroute jusqu’à Saint-Pierre-le-Moûtier pour rejoindre l’A71[1] et, dans le cas où l’A71 ne passerait pas par Saint-Pierre-le-Moûtier, qu’il faudrait pousser l’aménagement de la RN7 en autoroute jusqu’à Moulins.
- Une troisième et dernière remarque fut formulée par le CETE de Lyon. Ce dernier demanda qu’une étude plus poussée soit réalisée quant aux conséquences de ce projet sur les liaisons Paris - Clermont et Paris - Lyon. Pour aider à comprendre cette remarque, il est indispensable de se resituer dans le contexte de l'époque en ce qui concernait les projets autoroutiers dans le centre de la France. Dans un premier temps, il était envisagé depuis le milieu des années 1960 la création d'une autoroute payante liant Paris à Clermont-Ferrand via les villes d'Orléans, Bourges et Moulins. L'état d'avancement des études en 1974 faisait état de plusieurs solutions mais privilégiait l'option B5 passant par Saint-Pierre-le-Moûtier, Moulins et Saint-Pourçain-sur-Sioule entre les agglomérations de Bourges et Clermont-Ferrand. D'autre part, le CETE de Lyon étudiait depuis le début des années 1970, en lien avec le projet d'A71, la possibilité de créer un aménagement de la RN7 entre Varennes-sur-Allier et Lyon dont l'option préférentielle était celle d'une autoroute à péage. Toutes ces études avaient été menées en partant du principe que la RN7 entre Dordives et Nevers serait aménagée à terme uniquement sous la forme d'une 4 voies ou tout au mieux d'une simple 2x2 voies. Cette étude du SETRA sur la liaison Dordives - Nevers avec les propositions d'aménagement qui en découlent venait remettre en question les solutions retenues jusque-là pour les axes adjacents. En effet, la proposition du SETRA en ce qui concerne la liaison A6 - Nevers offrait un itinéraire plus court d'environ 40 km entre Paris et Clermont-Ferrand en comparaison de l’itinéraire retenu jusqu'à présent pour l'A71 et d'environ 20 km plus court pour ce qui était du trajet Paris - Lyon en comparaison d'un passage via l'A6, avec cependant des dénivelés plus importants pour le parcours suivant la RN7. De plus, si l'on suivait l'option retenue par le SETRA pour la liaison A6 - Nevers, cette option offrait aux automobilistes un gain de péage sur une distance de 100 à 120 km en comparaison des itinéraires par l'A6 d'une part et l'A71 d'autre part. Face à cela, le CETE de Lyon proposa de réaliser une autoroute intégralement à péage entre Dordives et Saint-Pierre-le-Moûtier, en réalisant de façon simultanée le tronçon de l'A71 entre Saint-Pierre-le-Moûtier et Clermont-Ferrand. De facto, cela remettait en question le délai de réalisation de l'A71 dans son tronçon central Bourges - Saint-Pierre-le-Moûtier et préconisait alors de réaliser dans un premier temps la section Orléans - Vierzon (ou Bourges), ainsi que la section Saint-Pierre-le-Moûtier - Clermont-Ferrand et de remettre à une phase plus lointaine la section Vierzon - Saint-Pierre-le-Moûtier qui aurait été réalisée dans ce cas sous la forme d'une 2x2 voies aménagée sur place.
- En définitive, l’étude de 1974-1975 concluait suite aux remarques :
- Que la RN7 devrait être aménagée à l’aide d’un tracé neuf à péage de Dordives au Sud de Montargis.
- Que la position du point de branchement entre le tracé neuf et la RN7 au Sud de Montargis devrait être définie par une étude complémentaire en liaison avec la DDE du Loiret.
- Que la section Boismorand - Saint-Pierre-le-Moûtier devrait être aménagée sur place par transformation progressive de la RN7 en autoroute, sauf si l’étude complémentaire demandée par le CETE de Lyon conduisait à préconiser une autoroute à péage sur un tracé neuf de Dordives à Saint-Pierre-le-Moûtier (voire Moulins ou même Varennes-sur-Allier).
Articles détaillés en lien[]
- Afin de faciliter la lecture, l'article sur l’historique détaillé de l’A77 a été divisé en plusieurs articles accessibles avec les liens ci-dessous.
- Article concernant la période où il n'était question que d'un simple aménagement sur place de la RN7 :
Voir l'article : Autoroute française A77 (Historique)/Détail/1963-1973.
- Article concernant la section de l'A6 à Cosne-Cours-sur-Loire de 1975 jusqu'à nos jours :
Voir l'article : Autoroute française A77 (Historique)/Détail/1975-2000 Section A6 - Cosne-Cours-sur-Loire.
- Article concernant la section de Cosne-Cours-sur-Loire à Nevers de 1975 jusqu'à nos jours :
Voir l'article : Autoroute française A77 (Historique)/Détail/1975-2004 Section Cosne-Cours-sur-Loire - Nevers.
- Article permettant de visualiser l'ensemble des tracés étudiés pour l'A77 entre 1963 et nos jours :
Voir l'article : Autoroute française A77 (Historique)/Détail/Tracé.
- Article sur l'historique détaillé de l'axe Nevers - Balbigny (RN7-RN82), itinéraire qui prolonge l'autoroute A77.
Voir l'article : Axe Nevers - Balbigny (Historique)/Détail.
Voir aussi[]
Sites SARA[]
Sites externes[]
- [DIR Centre-Est] Site de la DIR Centre-Est
- Vidéo de l'INA : Autoroute A77 : Le jardin des arbres (2003)
Notes et références[]
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