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Généralités · Itinéraire · Historique · Futur · Ancien numéro ou projet · Aires · Concessionnaire · Péage · Gestionnaire |
Description[]
- L'historique de l'autoroute A38 présente une certaine complexité liée à sa genèse et à ses conditions de réalisation. Sa réalisation est prévue à partir du moment où il est acquis que l'A6 ne pourra desservir directement Dijon en raison du détour occasionné sur l'axe Paris - Lyon.
- Tout commence avec les vicissitudes du tracé de l'autoroute A6 sur laquelle se branche l'autoroute A38. Alors que le tracé de l'A6 est initialement tracé par La Rochepot, le démarrage de l'A38 est fixé à Gissey-le-Vieil. Cette variante primitive a été abandonnée quand le choix s'est porté sur un passage de l'A6 par Beaune. L'échangeur avec cette autoroute est dès lors reporté définitivement à Pouilly-en-Auxois (décision ministérielle du 7 août 1964).
- Il convient de préciser immédiatement qu'à l'origine, il n'était pas prévu que la liaison A6 - Dijon soit traitée en autoroute. Compte tenu du trafic envisagé (4.000 véhicules/jour), la route nouvelle devait simplement avoir 2 voies de l'A6 à Sombernon (section devant être construite par le département sur le tracé du CD16) et 3 voies de Sombernon à Dijon (élargissement de la RN5 par l'Etat). Il n'était ainsi pas question de construire une route nationale sur toute sa longueur.
- Sous l'effet de l'intense lobbying des autorités dijonnaises (dont le député-maire Félix Kir), l'Etat a finalement accepté que le profil puisse être élargi à terme à 2x2 voies et il a promis que la bretelle se verrait conférer, le moment venu, le statut de voie express (D.M. du 29 décembre 1970). Ce statut a été confirmé dans le schéma directeur des grandes liaisons routières approuvé par le conseil des ministres du 28 octobre 1971. La bretelle a donc été conçue sur cette base, c'est à dire avec une vitesse de référence de 100 km/h et aucun virage avec un rayon inférieur à 500 m. La construction s'est faite progressivement (très rapidement pour les sections financées par le Conseil Départemental, beaucoup plus lentement pour celle payées par l'Etat...) et, dans les APS et APD de chacune des sections, il est précisé systématiquement le fait que cette route sera une route expresse et que son aménagement est conforme aux instructions d'aménagement des voies express.
- Pourtant, après la mise en service de la dernière section (déviation de Sombernon en juin 1975), la DDE prépare un "dossier préparatoire au classement en autoroute de liaison". Après avoir rappelé que la conception des différentes sections avait suivi les règles applicables aux voies express, le rédacteur signale que les caractéristiques sont presque celles applicables aux autoroutes de liaison : les caractéristiques géométriques sont "généralement" conformes (à l'exception de la déclivité au droit de Sombernon qui dépasse 6 %) ; la plateforme a presque les bonnes dimension (à l'exception" de la B.A.U. qui ne fait que 2,50 m) ; les échangeurs ont "en général" les caractéristiques autoroutières même si leur densité est plus importante que celle qu'il faut respecter pour le niveau de service d'une autoroute de liaison. Et en conclusion, il est proposé au ministre de l'équipement de lancer l'enquête d'utilité publique pour accorder le statut d'autoroute de liaison à la bretelle. Après enquête fin 1976 et avis favorable du commissaire enquêteur en janvier 1977, le décret de classement en autoroute est pris le 12 décembre 1977. Et, depuis, la vitesse est limitée à 130 km/h, comme sur les autres autoroutes de liaison.
- Plusieurs variantes ont été envisagées. La déviation de Sombernon, établie par le Sud-Est pour faire la jonction entre la D16 rénovée par le département et la RN5 que devait élargir l'Etat, cause de tels problèmes techniques qu'il a été envisagé brièvement de passer à travers la ville. L'Inspecteur Général en charge de la région avait alors demandé à l'agence Sud-Est du Service Spécial des Autoroutes (future agence de Mâcon du SETRA) de travailler sur un tracé contournant Sombernon par le Nord-Ouest et aboutissant au Nord de Dijon en restant sur les plateaux au Nord de l'Ouche. L'étude comparative de la variante et de la solution de base via la RN5 dans la vallée avait montré que les 2 voies n'avaient pas les mêmes fonctions : la variante était plus adaptée à l'écoulement d'un trafic de transit alors que la solution de base visait plus à la desserte du centre de l'agglomération dijonnaise. L'étude avait même prévu que chacun des deux tracés pouvait avoir 2 branches à l'arrivée sur Dijon : une pénétrante Ouest et une Rocade Nord. Le seul problème, c'est qu'il était strictement impossible de financer 2 branches, quelque soit le tracé retenu. Finalement, c'est la solution de base qui a été retenue, d'une part parce qu'elle desservait mieux le centre (ce que recherchaient avant tout les "autorités" dijonnaises) et d'autre part parce que la variante par les plateaux dépassait les 500 mètres d'altitude sur plus de 20 km et que cela entraînait de très lourdes sujétions hivernales, la zone en question étant une des plus enneigées de tout le département de la Côte-d'Or.
- La question du raccordement de l'autoroute sur l'agglomération dijonnaise est un feuilleton à part entière : voir les articles consacrés à la rocade de Dijon et à la LINO.
- À l'exception de sa bretelle d'accès à l'A6, concédée à APRR, l'A38 n'est pas concédée et son utilisation est gratuite. Après avoir été gérée par la Direction Départementale de l'Equipement (DDE) de la Côte-d'Or de sa création à 2005, puis par la DIR Centre-Est de 2006 à 2023, sa section non-concédée est depuis 2024 gérée par le Conseil départemental de la Côte-d'Or.
Déclarations d'utilité publique[]
Sections mises aux normes autoroutières[]
- 12 12 1977 : Section Pouilly-en-Auxois - Plombières-lès-Dijon (A6 - sortie 33) Lien, (repris sur la D16 et la RN5)
Voies express intégrables[]
- 06 12 1967 : Section Pouilly-en-Auxois - Sombernon-Ouest (A6 - sortie 27) → (D16)
- 23 09 1968 : Section Sombernon-Ouest - Sombernon-Sud (sorties 27 à 28) → (D16)
- 19 06 1969 : Section Sombernon-Est - Plombières-lès-Dijon-Sud (sorties 29 à 33) Lien → (RN5)
- 24 12 1971 : Section Sombernon-Sud - Sombernon-Est (sorties 28 à 29) Lien → (RN5)
Voies express complémentaires[]
- 17 07 1974 : Section Plombières-lès-Dijon-Sud - L'Ouche (sortie 33 - VC) Lien, (déclaration prorogée le 04 07 1979 Lien)[1]
- 11 02 1981 : Section L'Ouche - Talant (VC - RD905) Lien[1]
Diffuseurs[]
- A compléter
Mises en service[]
Sections mises aux normes autoroutières[]
- xx xx 1977 : Section Pouilly-en-Auxois - Plombières-lès-Dijon (A6 - sortie 33), (repris sur la D16 et la RN5)
Voies express intégrables[]
- 24 10 1969 : Section Pouilly-en-Auxois - Sombernon-Ouest (A6 - sortie 27), (première chaussée) → (D16)
- 27 07 1970 : Section Pouilly-en-Auxois - Sombernon-Ouest (A6 - sortie 27), (seconde chaussée) → (D16)
- 07 06 1971 : Section Sombernon-Ouest - Sombernon-Sud (sorties 27 à 28), (première chaussée) → (D16)
- 04 09 1972 : Section Sombernon-Ouest - Sombernon-Sud (sorties 27 à 28), (seconde chaussée) → (D16)
- 13 12 1971 : Section Fleurey-sur-Ouche - Velars-sur-Ouche (fin provisoire - fin provisoire) → (RN5)
- 20 11 1972 : Section Sombernon-Est - Fleurey-sur-Ouche (sortie 29 - fin provisoire) → (RN5)
- 25 06 1973 : Section Velars-sur-Ouche - Plombières-lès-Dijon-Sud (fin provisoire - sortie 33) → (RN5)
- 27 06 1975 : Section Sombernon-Sud - Sombernon-Est (sorties 28 à 29) → (RN5)
Voies express complémentaires[]
- 03 07 1987 : Section Plombières-lès-Dijon-Sud - Talant (sortie 33 - RD905), (première chaussée, carrefours à niveau)[1]
- xx xx 1988 : Section Plombières-lès-Dijon-Sud - Talant (sortie 33 - RD905), (seconde chaussée, dénivellation des carrefours)[1]
Diffuseurs[]
- xx xx 1988 : Demi-diffuseur du Lac Kir (sortie 34)
- 10 02 2014 : Demi-diffuseur du Lac Kir (sortie 34), (fermeture de la bretelle vers le Lac Kir)
Ancien numéro[]
- Section Pouilly-en-Auxois - Plombières-lès-Dijon : de 1977 à 1982 sous le nom de H6
Grille de lecture des historiques | |
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Déclarations d'utilité publique | La DUP est une procédure administrative qui permet de réaliser une infrastructure de transport ou des aménagements complémentaires sur des terrains privés en les expropriant. La DUP peut être prolongée, complétée ou modifiée. La DUP entraîne le classement de infrastructure dans le réseau routier ou autoroutier. |
Mises en service | Cette étape marque l'ouverture à la circulation d'une portion de route ou d'un aménagement. Elle se confond parfois avec l'inauguration de cette section et peut être opérée en plusieurs étapes. |
Sections directement aux normes autoroutières | Désigne des sections ouvertes dès l'origine aux normes autoroutières en vigueur. |
Sections mises aux normes autoroutières | Désigne des sections existantes converties aux normes autoroutières. |
Voies express intégrables | Désigne des sections ouvertes avec un statut et des caractéristiques non autoroutières (déviation ou voie express) et appelées à être converties aux normes autoroutières et intégrées à une autoroute. |
Voies express complémentaires | Désigne des sections ouvertes avec un statut et des caractéristiques non autoroutières (déviation ou voie express) en prolongement d'une autoroute existante. Ces sections ne sont pas appelées à devenir des autoroutes. |
Diffuseurs | Désigne les ouvertures ou fermetures de diffuseurs ou de diffuseurs réaménagés après la mise en service de l'autoroute. |
Aires | Désigne les ouvertures ou fermetures d'aires ou d'aires réaménagées après la mise en service de l'autoroute. |
Péages | Désigne les ouvertures ou fermetures de barrières de péage ou de barrières de péage réaménagées après la mise en service de l'autoroute. |
Élargissements | Désigne les élargissements d'une autoroute existante. |
Concessions | Désigne les étapes de la concession d'une autoroute avec la date de signature du contrat et la date de publication au Journal Officiel (entre parenthèses). |
Anciens numéros | Désigne les anciens numéros d'une autoroute existante. |
Renumérotations | Désigne les renumérotations d'une autoroute existante. |
Déclassements | Désigne les sections déclassées d'une autoroute existante. |
Source des données | Les informations fournies sur les historiques proviennent en grande majorité de différentes sources primaires (Journal Officiel, Ministère des Transports, services déconcentrés de l'Etat, revues spécialisées, journaux locaux, etc.) ainsi que de relevés sur des cartes routières (Michelin). Elles sont données à titre purement indicatif et peuvent évoluer à tout moment. Si vous possédez des informations ou des illustrations permettant d'enrichir les historiques, merci de nous contacter ! |
Notes et références[]
Voir aussi[]
Sites SARA[]
Sites externes[]
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