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Autoroute A28 Autoroute
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Présentation[]

  • Le numéro A28 avait été attribué à l’actuelle A115 entre juillet 1966, date de la prise en considération de l’avant-projet par le Ministre de l’Équipement, et avril 1968, date à laquelle il a été remplacé par le numéro F15, plus cohérent avec la nomenclature des autres autoroutes en région parisienne à cette période.
  • Plus récemment, le numéro A28 a désigné le projet de Grand Contournement Est de Rouen. Il a été renommé A133 et A134 en 2017.

Historique[]

Projet de déviation de la RN328 (1965)[]

A115 Dossier APS 1965

Tracé du projet de RN328E dans le dossier d'APS (1965)
© Dark_green67

  • Dans le cadre du développement de l’urbanisation du secteur Nord-Ouest de l’agglomération, le schéma directeur d’organisation de la région parisienne prévoyait que la population de la vallée de Montmorency devait passer de 225.000 habitants en 1962 à plus de 600.000 en 1985. La RN328 était un des axes principaux de ce secteur mais, entre la RN14A à Saint-Denis et la RN184 à Méry-sur-Oise, elle avait des caractéristiques géométriques très médiocres : c’était une longue traverse urbaine très étroite et, depuis le début des années 1960, elle n’assurait que de façon très imparfaite l’écoulement du trafic. Elle ne permettait donc pas d’assurer la desserte de l’ensemble urbain qui était envisagé à moyen terme et, comme elle était bordée d’immeubles sur la quasi-totalité de son parcours, elle ne pouvait pas être aménagée sur place. Une déviation de Taverny et de Saint-Leu était bien prévue au PADOG (entre le Gros-Noyer et Mériel) mais elle n’améliorait pas les liaisons avec Paris et ne permettait pas de répondre aux besoins qui se dessinaient.
  • Pour servir d’épine dorsale à l’urbanisation de la vallée de Montmorency, une voie nouvelle à grand débit était donc nécessaire. L’idée directrice des ingénieurs du service des Ponts-et-Chaussées de Seine-et-Oise, en accord avec les urbanistes de l’IUARP, était de prolonger la déviation prévue de Taverny et Saint-Leu en direction du Sud en longeant la limite Ouest de la commune d’Ermont, afin de rabattre le trafic à destination de Paris sur la RN14 au niveau de la butte de Sannois. Cette nationale avait en effet des caractéristiques bien supérieures à celles de la RN328 et elle devait être aménagée à terme en autoroute A15 qui permettrait un accès facile vers le centre de l’agglomération.
  • Cette déviation, qu’ils appelaient RN328E, devait partir, dans un premier temps, du C.D. 106 à Taverny pour rejoindre la déviation récemment ouverte de la RN14, approximativement à la limite des communes de Sannois et Franconville-la-Garenne. A terme, ils prévoyaient qu’elle puisse être prolongée vers le Nord-Ouest pour rejoindre la future autoroute de la vallée de l’Oise (alors désignée C15) et qu’une bretelle soit construite entre Saint-Leu-la-Forêt et Soisy-sous-Montmorency pour la relier à l'Autoroute Interurbaine de Seine-et-Oise.
  • Compte-tenu des développements urbains annoncés, cette RN328E devait être largement dimensionnée et les ingénieurs de Seine-et-Oise prévoyaient de l’implanter sur une plateforme à caractéristiques autoroutières. Entre Saint-Leu-la-Forêt et Sannois, elle ne pourrait avoir plus de 2 voies de circulation par sens, la capacité de l’A15 étant limitée à 2 fois 4 voies dans le département de la Seine. Par contre, ils prévoyaient que le tronçon entre Saint-Leu et Taverny pourrait être élargi à 2 fois 3 voies quand la bretelle vers l'Interurbaine serait construite. Compte-tenu du rôle de desserte locale très marqué pour cette voie, ils prévoyaient 5 diffuseurs avec la voirie locale, existante ou à créer dans le cadre des différentes Z.U.P., outre l’échangeur avec la future bretelle vers l'Interurbaine.

Prise en considération (1966)[]

  • Le dossier d’avant-projet sommaire est présenté au ministère le 1er février 1966. Les ingénieurs prévoyant une plateforme autoroutière, le Directeur des Routes consulte, pour avis, le Service Spécial des Autoroutes.
  • Dans son rapport daté du 6 avril 1966, celui-ci souligne le bien-fondé des choix effectués. Compte tenu de l’importance du centre urbain qui doit être construit progressivement dans le secteur au cours des 25 années à venir, il est tout à fait légitime de prévoir que cette voie de desserte aura, à l’avenir, des caractéristiques d’autoroute urbaine sans échanges à niveau et que l’accès des riverains y sera interdit. Il signale que la plupart des opérations analogues en région parisienne sont prévues pour être traitées de manière similaire mais, sur le plan de la procédure, il recommande de valider ce choix de façon plus régulière et orthodoxe que ce qui a été fait jusque-là. Il rappelle en particulier que la voie de desserte du Grand Ensemble de Fontenay-sous-Bois venait d’être déclarée d’utilité publique par un simple arrêté préfectoral, sans qu’on évoque ses caractéristiques autoroutières ni l’interdiction d’accès pour les riverains, ce qui ne manquera pas de soulever des problèmes à l’avenir. Il recommande donc de ne pas mettre en œuvre la procédure de D.U.P. applicable aux déviations de routes nationales mais d’engager celle prescrite pas le statut des autoroutes, quitte à prévoir des conditions d’exploitation provisoires dans les premières années, si on décide par exemple, de ne construire qu’une seule chaussée en première phase. En conclusion, il se demande si, en toute rigueur, il ne conviendrait alors pas d’intituler l’opération Autoroute A. 28 - Section Sannois-Taverny et d’en profiter pour remettre en cause une décision ministérielle du 30 décembre 1964 qui n’avait pas retenu le classement de la déviation de Sannois et Franconville dans le réseau des autoroutes.
  • L’Inspecteur Général en charge de la circonscription parisienne valide cette proposition dans son rapport du 16 mai 1966 et le Ministre prend finalement le projet en considération le 18 juillet suivant. Il approuve la proposition des ingénieurs de donner à la voie nouvelle les caractéristiques d’une autoroute urbaine sans accès pour les riverains et il décide d’intituler l’opération Autoroute A. 28 - Section Sannois-Taverny.

Enquête d’Utilité Publique (1967)[]

  • L’enquête publique, prescrite par un arrêté préfectoral du 9 octobre 1967, se déroule du 14 octobre au 2 novembre 1967 dans les communes de Sannois, Franconville-la-Garenne, Ermont, Le Plessis-Bouchard, Saint-Leu-la-Forêt et Taverny, sur le territoire desquelles se développe la totalité du tracé de la voie projetée.
  • Plusieurs associations de défense, notamment à Sannois, Franconville et Le Plessis-Bouchard, contestent le projet de création future d’un centre urbain dimensionné pour 650.000 habitants dans la vallée de Montmorency et en déduisent l’inutilité du projet routier. Elles tentent également de démontrer que l’enquête ne s’est pas déroulée dans les règles, l’arrêté préfectoral n’ayant pas été correctement affiché et le dossier n’étant pas suffisamment précis.
  • Appuyé par les municipalités locales, le commissaire-enquêteur ne retient pas leurs arguments et conclut l’enquête le 10 novembre par un avis favorable.
  • Après clôture de la conférence mixte à l’échelon central le 5 avril 1968 et consultation du Conseil d’État, le Premier Ministre décrète l’utilité publique du projet le 27 novembre 1968.

Renumérotation (1968)[]

  • A la demande des urbanistes de l’IUARP, le numéro A28 est abandonné début 1968, la nouvelle appellation F15 étant homologuée à partir d’avril.


Autoroute A28 Autoroute
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